CARTE. Présidentielle en Nouvelle-Aquitaine : quelles perspectives pour les législatives ?

Les 11et 18 juin 2017, nous serons de nouveau appelés à nous rendre dans les bureaux de vote. Cette fois pour renouveler nos représentants à l'Assemblée nationale. Comment a-t-on voté pour l'élection présidentielle à l'échelle des 49 circonscriptions de la Nouvelle-Aquitaine ?

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C'est un long papier pour une grande région. Nous avons cartographié pour vous les résultats de l'élection présidentielle à l'échelle des 49 circonscriptions de la Nouvelle-Aquitaine. Vous trouverez ci-dessous une vue de la région et une pour chaque ancienne région avec les points qui nous semblent intéressants. Rappelons que les candidatures pour la campagne des élections législatives doivent être déposées avant le 19 mai.


Sommaire :

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Comment ça marche  ?

Sur ces cartes figurent les résultats du 1er tour de l'élection présidentielle du 23 avril 2017 pour chacune des circonscriptions législatives. En survolant la carte avec votre souris ou en cliquant sur la circonscription qui vous intéresse, vous découvrirez les scores des 5 candidats arrivés en tête à l'issue de ce 1er tour.


■Regard sur la Nouvelle-Aquitaine

Voici une représentation du vote du 1er tour de l'élection présidentielle, détaillé par circonscription, à l'échelle de la Nouvelle-Aquitaine.

 

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■Quels enjeux en Aquitaine ?

► Gironde : 12 circonscriptions et 3 sous observation :
Celle la plus gagnable pour le FN est dans le nord Gironde, la 11e, où Marine Le Pen avec 30,78 % poursuit une progression forte. Une terre au bord de l'Estuaire où le FN a d'ailleurs désigné sa patronne départementale pour partir à la bataille, Edwige Diaz 29 ans. La République en Marche ! a choisi une femme aussi, implantée localement. Véronique Hammerer 48 ans,  est élue au Conseil Municipal de Comps, 389 habitants. Le PS devrait être présent sur cette circonscription qui lui est historiquement acquise. Question : quid du front républicain ?
Les territoires de plus en plus favorables au FN sont également en Bleu Marine au soir du premier tour : le Médoc qui compte déjà le seul conseiller départemental FN Grégoire De Fournas, et qui sera lui-même candidat. Hypothèse en cours : une triangulaire ou quadrangulaire avec notamment la députée PS sortante bien implanté Pascale Got. Le Front républicain sera peut-être la clé du scrutin. Dans le Libournais, 10e circonscription au coeur du fameux vignoble de St-Emilion, le FN arrive en tête au premier tour, confirmant ainsi sa progression dans cette zone rurale. C'est aussi là que se présente le député PS fidèle d'Emmanuel Macron Florent Boudié. 
►Lot-et-Garonne : trois circonscriptions
Elles ont viré au bleu marine au soir du premier tour et ce département a placé Marine Le Pen en tête mais il a eu un réflexe républicain pour le second tour. La deuxième circonscription a battu le record avec 26,53 % des voix sur le territoire du ministre de l'Intérieur Matthias Fekl, député sortant. La troisième est celle visée par le jeune leader départemental du FN, Etienne Bousquet-Cassagne, qui s'est positionné depuis 2013 dans le sillage de l'affaire Cahuzac. Elle est actuellement détenue par Les Républicains. Au soir du second tour, c'est le plus fort score du FN dans le département. 
►Dordogne : 4 circonscriptions
Autour de Bergerac, le Front National est toujours à la hausse et a placé Marine Le Pen en tête. Le responsable départemental part à la bataille dans cette circonscription détenue par une des rares députées EELV : Brigitte Allain. Pour les 3 autres secteurs, Jean-Luc Mélenchon a performé au premier tour et la configuration du prochain scrutin est donc inédite car ses représentants oscillaient entre 7 et 13 % en 2012. Y aura-t-il un ou deux partis pour le représenter avec dispersion des voix à la clé ? Ces 3 secteurs sont détenus à l’heure actuelle par le PS, le match est compliqué. 
► Landes : 3 circonscriptions
Là se joue l’implantation historique du PS avec la succession d’Henri Emmanuelli récemment décédé. Tel un rejet, le département a massivement voté Macron. Poussée du FN dans le nord rural et sur la côte nord lieu de villégiature. La clé du scrutin repose sur le profil des candidats, réponse imminente côté En marche/Modem.
► Pyrénées-Atlantiques : 6 circonscriptions
Le PS avait raflé 5 des 6 postes de député. Le nouveau président a fait un score spectaculaire au premier comme au deuxième tour. Le FN est faible. L’influence de François Bayrou est présente, son soutien à Emmanuel Macron a été déterminant. Avec 25 à 30 % des voix au premier tour, les candidats portant les couleurs d’En marche ont quelques espoirs possibles.

 

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■Le vote par circonscription en Limousin

•→ CREUSE.
Dans l’unique circonscription de la Creuse, le député sortant, le socialiste Michel Vergnier brigue un 5ème mandat et voit sa base électorale se réduire puisque le score de Benoît Hamon n’a été que de 7,8 % au 1er tour. Face à lui, un candidat de la République En Marche issu de la société civile, l’agriculteur Jean-Baptiste Moreau, qui espère capitaliser sur les 22,5 % réalisés par Emmanuel Macron. Les Insoumis misent beaucoup sur leur candidate creusoise, Laurence Pache, proche de Mélenchon. Un éparpillement des candidatures à gauche qui pourrait profiter au jeune candidat de droite Jérémie Sauty, 27 ans, investi par Les Républicains. Enfin, le FN espère capitaliser sur le bon score de Marine le Pen : troisième au 1er tour avec 19,8% des voix, elle a atteint les 34,2% au second tour.

•→ HAUTE-VIENNE.
1re circonscription  : Laurent Lafaye part sous la bannière PS dans un département où l’ensemble des parlementaires étaient des soutiens de Manuel Valls, ce qui explique sans doute le bon score d’Emmanuel Macron. Sophie Beaudouin-Hubière, 44 ans, ancienne employée de banque et responsable des finances du mouvement en Haute-Vienne a été investie par la République en Marche.  A droite, la tâche sera dure pour Sarha Gentil (LR) puisque le score de François Fillon au 1er tour n’est que de 14,5%.  La candidate FN Nathalie Gérard peut compter sur une base solide avec 17,6% des voix pour Marine Le Pen au 1er tour. A l’extrême-gauche, malgré un excellent score de Jean-Luc Mélenchon au 1er tour, on peut craindre un éparpillement des voix puisque face à la candidate insoumise Danielle Soury, on devrait avoir un candidat communiste : Francis Dauliac, secrétaire départemental du PCF.

2e circonscription : la socialiste Annick  Morizio qui tentera de succéder à Daniel Boisserie (député sortant). Jean-Baptiste Djebbari, 35 ans, pilote de ligne, est le candidat de la République en Marche. Il a de "fortes attaches familiales" à Saint-Laurent-sur-Gorre. Pierre Allard se présente sous l’étiquette ADS (Alternative Démocratie Socialisme) espérant sans doute profiter du vote Mélenchon, arrivé en 2e position au 1er tour. Mais il aura également face à lui Hubert Hurard de la France insoumise. A droite, au contraire, c’est l’union qui prime puisque le centriste UDI Vincent Léonie  a été investi par les Républicains sur un territoire qui a donné 16,7% des voix à François Fillon au 1er tour. Le FN qui totalisait 18,4% des suffrages au 1er tour a misé sur Joëlle Crépet, déjà sur les listes FN aux élections régionales de décembre 2015.

3e circonscription : la députée PS sortante, Catherine Beaubatie brigue un second mandat dans la 3e circonscription, un territoire où le FN fait régulièrement de bons scores. Marine Le Pen y est arrivée 3e avec 18,4 % au 1er tour et le candidat FN sera le secrétaire départemental du parti Vincent Gérard. Marie-Ange Magne, 29 ans, chargée de mission à la mairie de Saint-Laurent-sur-Gorre, est investie par la République en Marche. Elle figurait sur la liste d'Alain Rodet en 2014 en position non-éligible sous l'étiquette PRG. A droite, le candidat est Guillaume Guérin qui compte sur son ancrage local pour faire mieux que François Fillon au 1er tour (seulement 15,3%) notamment en récupérant l’électorat souverainiste de Nicolas Dupont-Aignan. A l’extrême-gauche, la France Insoumise a investi Pierre-Edouard Pialat. Comme dans les autres circonscriptions, il devra affronter un candidat communiste, Isabelle Couturier.


•→ CORRÈZE.
L’actuelle 1ère circonscription de la Corrèze est en partie celle du président Hollande : c'est l'un de ses proches, le maire de Tulle et conseiller spécial Bernard Combes qui se présentera donc sous la bannière PS. C'est le maire DVD de Naves Christophe Jerretie, juppéiste, qui est investi pour la République en Marche, alors qu’Emmanuel Macron est arrivé en tête avec 26,4% au 1er tour. La droite part unie avec la candidature de Françoise Béziat pour les Républicains et devra aller plus loin que les 16,2 % de François Fillon arrivé 4e au 1er tour, juste derrière Marine Le Pen (16,9%) qui sera représentée par Agnés Tarraso, secrétaire départementale du FN. Jean-Luc Mélenchon, arrivé en 2e position au 1er tour avec 22,4% sera représenté par Selin Ersoy, mais il pourrait se voir prendre des suffrages par le communiste Jean Mouzat.

2e circonscription : c'est celle de Brive, et le député sortant est l’ancien maire PS de la ville Philippe Nauche qui se présente pour un 4ème mandat. Il affrontera la candidate de la République en Marche Patricia Bordas, référente départementale du mouvement, qui fut son ancienne adjointe à la mairie de Brive. Emmanuel Macron est arrivé largement en tête avec 27,4% des voix au 1er tour. A droite, c’est l’union autour de Frédérique Meunier (UDI), investie par les Républicains. C’est la seule circonscription du Limousin dans laquelle François Fillon est arrivé 3ème avec 18,6% devant Marine Le Pen qui, avec 17,7%, sera représentée par Jean-Pierre Moret. L’extrême-gauche présente là aussi plusieurs candidats : Jean-Marc Vareille pour la France Insoumise (Jean-Luc Mélenchon est arrivé 2ème avec 19,2% au 1er tour) mais aussi Philippe Tillet pour le PCF. 

 

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■Regards sur le vote en Poitou-Charentes

 

Dans les 15 circonscriptions de Poitou-Charentes, huit députés sortants ne se représentent pas cette année :
• Suzanne Tallard (PS), Catherine Quéré (PS), Dominique Bussereau (LR) en Charente-Maritime ;
• Geneviève Gaillard (PS) et Jean Grellier (PS) dans les Deux-Sèvres ;
• Alain Claeys (PS) et Catherine Coutelle (PS) dans la Vienne ;
• Et en Charente, Marie-Line Reynaud (PS)
David Comet ne se représente pas en Charente : il était suppléant de Martine Pinville (PS), devenue secrétaire d’état chargée du commerce, de l'artisanat, de la consommation et de l'économie sociale et solidaire pour encore quelques jours. Elle se représente pour un prochain mandat.
Nous avions d’ailleurs consacré un reportage à la dernière séance de certains députés de Poitou-Charentes en mars dernier.
Sans connaître encore l’ensemble des candidats à la députation sur ces quatre départements, ce n’est pas mentir que de dire qu’il y aura plusieurs nouveaux députés à l’Assemblée nationale.

Parmi les points à surveiller pour les législatives, il y a la 4ème circonscription de la Vienne, celle de Châtellerault et Loudun dans le Nord du département. Ici la députée sortante du Parti écologiste, Véronique Massonneau se représente. Reste à savoir sous quelle étiquette. Proche de François de Rugy, elle a choisi de rallier Benoît Hamon quand F. de Rugy a choisi de rallier E. Macron en février dernier.
Face à elle, le Front National, qui recueillait près de 27% des suffrages au premier tour sur la circonscription comme le montre notre carte. Et cela se confirme au second tour : sur cette circonscription, qui comprend dans le Châtellerauldais et le Loudunais, le parti frontiste est en embuscade. C’est Alain Verdin, le secrétaire départemental du Front National pour la Vienne, qui s’y présentera. Marine Le Pen y a fait des scores notables pour la présidentielle.

L’une des inconnues (qui ne devrait plus l’être longtemps), ce sont les investitures pour En Marche! : S’agira-t-il de ralliement de figures déjà connues dans le paysage politiques picto-charentais ou de nouveaux visages ?
On évoque ainsi une possible investiture En Marche! pour Véronique Massonneau (Parti écologiste) ou pour Jean-Michel Clément (PS) dans la Vienne.

Enfin, il faut ne pas oublier la France Insoumise pour les circonscriptions les plus urbaines. Dans certaines circonscriptions (1ère et 2ème de la Vienne par exemple), le parti de Jean-Luc Mélenchon pourrait jouer un rôle de premier plan. Il était arrivé deuxième derrière Emmanuel Macron au soir du premier tour dans les départements des Deux-Sèvres et de la Vienne ainsi que dans toutes les villes-préfectures : Poitiers (26,7%), La Rochelle (24,3%), Angoulême (24%) et Niort (23,5%). Là aussi, les investitures sont à venir.

Rappelons que les candidatures sont à déposer du 15 au 19 mai. La campagne commencera le 22 mai. Le retour aux urnes, c’est pour les 11 et 18 juin.

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