Une drôle de sonde navigue désormais au large de certains parcs à huîtres au large d'Oléron. Un matériel expérimental qui devrait permettre de mieux analyser la qualité de l'eau et son influence sur les productions de coquillages.
Le jour n'est pas encore levé à Château-d'Oléron ce mercredi 6 février, mais l'équipe chargée de la mise à l'eau de la sonde s'apprête déjà à prendre la mer. C'est le jour J, après 18 mois de travail, une bouée expérimentale sera bientôt mise à l'eau.
L'objet ? "Une sonde multi-paramètres, équipée de plusieurs facteurs, pour la turbidité, l'oxygène dissous, le PH, la température, et la salinité" détaille Guillaume Jacq, responsable instrumentation-génie côtier Setez In Vivo.
La sonde est "autonome, reliée au réseau GSM, donc elle nous permet d'envoyer des données directement sur une plateforme".
"Quand on veut maintenir la bonne qualité du milieu, il faut d'abord savoir comment évoluent ces paramètres. C'est la première pierre de cet édifice : avoir des éléments de suivi, pour savoir si effectivement, il y a des mesures de gestion à prendre pour améliorer le niveau de turbidité, d'oxygénation, de salinité..." précise Yohan Weiller, chargé de mission pêche au sein du Parc naturel marin de l'Estuaire de la Gironde et de la mer des Pertuis, partenaire de cette expérimentation.
Une fois collectées, ces données seront analysées et interprétées par les chercheurs de l'Université de La Rochelle, afin de mieux comprendre l'influence des conditions environnementales sur la production des huîtres et moules.
L'expérimentation devrait durer deux ans, au bénéfice des 900 professionnels du secteur.