Charente : quand la musique sert à protéger et faire pousser la vigne

Le proverbe le dit, "la musique adoucit les mœurs" chez les humains mais elle permet aussi à la vigne de mieux pousser. C'est surprenant, mais Christophe Charrier, un viticulteur installé en Charente, en apporte la preuve.

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Christophe Charier est installé à Val-des-Vignes dans le sud Charente. Il a choisi de limiter l'usage des pesticides sur ses vignes et aujourd'hui il en utilise deux fois moins.


Des haut-parleurs au milieu des vignes

Comment ? Le viticulteur charentais multiplie les bonnes pratiques écologiques sur son exploitation. La plus surprenante d'entre elles consiste à diffuser de la musique grâce à des haut-parleurs installés dans les parcelles.
Cette technique qui s'inspire de la physique quantique a été expérimentée il y a quelques décennies et mise au point par un scientifique, Joël Sternheimer, docteur en physique théorique et musicien. Il a démontré que certaines musiques avaient des effets bénéfiques sur la croissance des plantes. La génodique, c'est le nom de cette méthode, cherche à reproduire les sons émis par les processus de synthèse des protéines agissant sur la croissance. Ces fréquences de sons très élevées ne sont pas audibles pour l'homme mais peuvent être transposées pour être entendues par notre système auditif et devenir des mélodie.


Des tisanes pulvérisées sur la vigne

Cette technique aussi appelée protéodie a fait l'objet de controverses mais pour Christophe Charrier, les résultats sont éloquents et les défenses naturelles des plantes sont vraiment booster.

"On est dès la première année avec un résultat de -75% de mortalité" explique-t-il.

Pour lui, les effets de la protéodie ont été mis en évidence après une forte gelée. Il a noté que les parcelles où la musique aidait à la repousse ont eu des résultats bien meilleures que les autres.

Pour soigner ses vignes en utilisant le moins possible de pesticides, le viticulteur charentais recourt à d'autres pratiques respectueuses de l'environnement comme la biodynamie en pulvérisant des tisanes sur les pieds de vignes.

"Ce sont des tisanes à base de plantes, orties, prêles, saule et achillée millefeuille, ça apporte des oligo-éléments" explique Sophie Martin, une ouvrière viticole qui travaille ans les vignes de Christophe Charrier.


Des panneaux pour récupérer les produits phytosanitaires

Mais le recours au pesticides n'a pas encore complètement disparu dans cette exploitation, en revanche tout est fait pour limiter les quantités comme ces panneaux récupérateurs qui permettent de réutiliser les produits qui ne sont pas pulvérisés directement sur les feuilles.

"Sur une campagne complète, je fais une économie de 50% de produits juste par l'utilisation des panneaux" constate Christophe Charrier.

Christophe Charrier, le sait, ces pratiques sont minoritaires dans le Cognaçais, une région de forte consommation de pesticides. Sur les 75 000 hectares que compte l'appellation Cognac, seuls 1 000 sont en culture biologique.

Le reportage dans les vignes de Christophe charrier à val-des-Vignes de Brunno Pillet, Cécile Landais et Philippe Ritaine :

 
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