Tafta, c'est l'acronyme sous lequel se cache le futur traité transatlantique qui prévoit l'accélération des échanges commerciaux entre les Etats-Unis et l'Europe. Plus de trente communes Charentaises, dont celle de Coulgens, ont décidé de se déclarer "Commune hors TAFTA" et le font savoir.
Les négociations, menées par un petit groupe de fonctionnaires non élus, se font jusqu'ici dans la plus grande opacité, ce que dénoncent de nombreuses ONG et membres de la société civile, comme on peut le voir dans la vidéo ci-dessous.
Les observateurs notent par exemple que la Commission européenne passe 90% de son temps avec les lobbys industriels. Sur les 597 réunions organisées entre janvier 2012 et février 2014 par la direction générale du commerce (DG Trade) sur le Tafta, 528 se sont tenues avec des acteurs du monde des affaires contre seulement 53 réunions avec des groupes d’intérêt public.
Les objectifs du Tafta :
1 - La suppression de tous les droits de douane pour les échanges de biens, en prévoyant "des exceptions pour les produits les plus sensibles". A noter que ces droits de douane sont déjà exceptionnellement faibles entre les deux entités, de l'ordre de 2 ou 3% dans la plupart des secteurs.2 - Intégrer de nouvelles possibilités d'accès aux marchés des services (transports, etc.) en aplanissant les obstacles réglementaires respectifs (brevets, normes environnementales, sanitaires, de sécurité, etc.).
3 - Favoriser l'accès réciproque aux marchés publics, en supprimant les dispositions respectives de protectionnisme
Alors que le dixième cycle de négociations qui démarrait le 13 juillet à Bruxelles s'achève aujourd'hui, de plus en plus de collectivités territoriales affichent publiquement leur opposition à un traité qui pourrait mettre en péril les traditions régionales, par exemple en matière culinaire.
On trouvera dans ce lien les communes du Poitou-Charentes qui se sont déjà déclarées "Hors-TAFTA". Et dans ce reportage signé Marie-Noëlle Missud, Thomas Chapuzot et Thierry Cormerais, le maire de Coulgens (16) explique pourquoi sa commune a décidé de rejoindre ce mouvement.
Reportage Marie-Noëlle Missud et Thomas Chapuzot.