Le Château de Theil, à Ussel (Corrèze) a enfin ouvert son restaurant après cinq ans de travaux. Classé 4 étoiles, l'hôtel peut désormais miser sur une cuisine de qualité. Pour poursuivre leurs objectifs, les deux propriétaires ont recruté un chef cuisinier et accueillent progressivement leurs premiers clients.
Dans le somptueux château, la cuisine est désormais opérationnelle. Elle dispose même d'un espace pour faire sécher des truites fraîches, élevées à deux pas du restaurant. Estéban Salazar est le maître du lieu. Sur un comptoir, il découpe avec finesse le poisson : "La truite pour moi, ici en Corrèze, c'est un régal de travailler ce produit", lance-t-il.
Des produits frais et locaux
Dans la frénésie du service, ce Colombien d'origine s'est mis au diapason de la Haute Corrèze. Il est ici pour relever un défi : proposer de la cuisine gastronomique en travaillant avec les producteurs locaux.
C'est mieux, parce que quand on se limite dans les produits, on va plus loin dans la créativité. Quand on a une gamme de produits énorme, on se dit, ça va, on met ça, avec ça, etc. Je pense qu'on ne se pose pas autant de questions.
Esteban SalazarChef cuisinier du Château de Theil
Le chef est à la tête d'une brigade de huit cuisiniers. Ils sont relayés par trois serveuses en salle, le tout pour une quarantaine de couverts. Peu de temps après l'ouverture. Le restaurant connaît déjà un franc succès grâce à sa formule à 28 euros.
Françis Malaquis, copropriétaire du Château, détaille : "L'envie de départ, de l'équipe et du chef, c'était de faire du gastronomique. Mais on s'est aperçu que si on faisait que ça, au quotidien, on négligeait totalement les résidents de l'hôtel et tout simplement, les voisins, la famille, les amis, les gens du pays qui ont envie de venir profiter régulièrement du lieu, que ce soit le midi, ou de temps en temps, le soir."
"Il faut cibler les professionnels de passage"
Le monde présent en salle rassure Françis Malaquis. Il y a cinq ans, avec son associé, il a pris ce pari fou d'ouvrir un hôtel-restaurant de haut standing au milieu de la Corrèze.
À présent, il ne lui reste plus qu'à proposer ses quatorze chambres à la vente. "Ça ne nous fait absolument pas peur, la saisonnalité non plus ne nous fait pas peur. On a fait une étude de marché. On sait exactement où on va", assure le copropriétaire.
Il faut cibler les professionnels de passage, parce que ce sont eux qui font le roulement, notamment en période creuse. Ils ont besoin d'être logés. Il y a un manque cruel de lits sur la Haute-Corrèze, donc on a monté ce projet pour ça. Les chambres sont aménagées principalement pour eux.
Françis Malaquiscopropriétaire du Château de Theil
Pour le Château de Theil et ses 23 employés, l'aventure est enfin lancée, avec un but : s'inscrire dans les incontournables de la carte touristique corrézienne.