Témoignage. "On essaie de réparer et tout le monde est en discussion avec les assurances" : après la mini-tornade, un été difficile

Publié le Écrit par Alexandra Filliot

Granges détruites, toitures abîmées, arbres couchés... Un mois après, il reste beaucoup de travail dans les communes de Corrèze frappées par un phénomène climatique d’ampleur dans la nuit du 11 au 12 juillet 2024. Réactions à Sarroux-Saint-Julien.

"Dans les villages, il y a bien une soixantaine de personnes qui ont des dégâts sur leur habitation, et puis les agriculteurs aussi."

Un mois après la tempête aux allures de mini-tornade en Corrèze, l’heure est au bilan pour Jean-Paul Alphonsout, contacté ce lundi par téléphone. Le premier adjoint au maire de Sarroux-Saint-Julien, mairie née de la fusion de deux communes, nous raconte le travail accompli depuis cette triste nuit : "On a libéré tous les accès les plus urgents en débardant les bois. On essaie de réparer, de dégager les arbres un peu gênants et tout le monde est en discussion avec les assurances."

L'épisode climatique aura été bref, moins de trente minutes, mais les vents violents et la grêle ont causé d’importants dégâts : 115 interventions des sapeurs-pompiers ont été recensées au lendemain de la catastrophe, granges effondrées, arbres tombés et aussi beaucoup de dégâts sur les toitures.

Du temps et de la patience

Chez Jean-Pierre Lacombe, habitant de Sarroux - Saint Julien, les dégâts sont importants. Une grange a notamment été détruite, mais le Corrézien est confiant : "C’est un peu dans l’expectative. Ça suit son cours. Les experts sont passés, mais ne peuvent pas voir tous les dégâts. On est assurés. On attend les devis des entreprises. Il y a quand même énormément de dégâts sur la commune."

De nombreux bâtiments de la commune ont aussi été touchés, il va falloir réparer… Seulement pour le premier adjoint, même constat, il va falloir faire preuve de patience : "On attend les devis, mais les entreprises sont surchargées de travail et on tombe pendant les congés, explique Jean-Paul Alphonsout. Certains couvreurs sont venus mettre des bâches, mais nous ont dit qu’ils ne pourraient pas venir avant un an, car ils sont débordés."

Si les axes principaux ont été dégagés, l’élu évoque aussi "beaucoup de chemins bouchés par les branches… C’est un travail de longue haleine, ça va être long… On a aussi des arbres gênants qui appartiennent à des propriétaires privés, donc il faut les contacter pour leur demander d’intervenir."

Un autre point d’inquiétude, l’église de l’ancienne commune de Saint-Julien. L’édifice a été particulièrement touché, les vitraux ont été cassés par la grêle.  

Le premier adjoint évoque aussi la lenteur des processus d’indemnisation : "Par exemple, l’expert pour les bâtiments communaux est passé mercredi dernier (7 août, NDLR), car eux aussi sont débordés… "

À lire aussi : EN IMAGES. Les dégâts de la tempête qui a frappé la Haute-Corrèze vus du ciel

Et maintenant ?

La mairie a envoyé sa demande de reconnaissance de catastrophe naturelle dès le lendemain de la tempête. La préfecture nous confirme, ce lundi 12 août, que le dossier est toujours en cours d’instruction.   

Dans le domaine agricole, le préfet avait confirmé, le 16 juillet dernier, le lancement des procédures en vue de la reconnaissance de calamité agricole pour pertes de fonds et de récoltes afin de venir en aide aux agriculteurs touchés.

  • Concernant la perte de fonds (clôtures abîmées, arbres à dégager...), les services de la DDT préparent le dossier, nous précise-t-on en préfecture : le comité de gestion de risques en agriculture doit se réunir le 16 octobre prochain.
  • Reste également à estimer, le moment venu, les pertes de récoltes. Une procédure qui ne pourra être accomplie qu'à la fin de la saison, avec le constat, ou non, d'une perte liée à ces intempéries.
  • Concernant les bâtiments agricoles et leur contenu, les exploitants doivent s'adresser directement à leurs assureurs. 

 

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