Aux grands maux, les grands moyens. La commune a lancé le 22 février dernier la réalisation d'un pare-feu. Plusieurs objectifs : la mise en sécurité des habitations, mais également, offrir une nouvelle voie d’accès aux pompiers.
Isolés au milieu de la forêt de pins, Georges et Catherine ont eu très peur l’été dernier. “J'ai connu les années 1949 où les Landes ont brûlé, mais on ne pensait pas revivre ça", témoigne George.
Ce couple de retraités habite dans cette petite maison depuis plus de 25 ans. Avec les années, ils ont vu l’environnement changer sous leurs yeux. Aujourd'hui, ils redoutent l'approche des chaleurs estivales : "on est quand même dans la crainte, on est toujours à l'affut".
L’été 2022 a marqué les esprits. Après l’incendie de Landiras qui a ravagé plus de 7 400 hectares de forêts, et un hiver relativement sec, de nombreux locaux sont inquiets face à la période estivale qui arrive à grand pas.
La mairie, en accord avec ses habitants, entend bien trouver des solutions pour créer une parcelle de protection. Elle voudrait ainsi acquérir une bande de 40 mètres autour de toutes les habitations, comme celle de George et Catherine, isolée dans la forêt.
Création d’un pare-feu
À 4 kilomètre de là, dans le centre bourg, la commune a déjà mis en place un pare-feu.
L'été dernier, le feu s'est arrêté à quelques mètres des habitations. Pour les élus locaux, il faut agir au plus vite et multiplier les pare-feux. La commune a donc racheté 4 hectares et demi de terrain et rasé les pins afin de limiter la propagation du feu en cas d'incendie.
Si on ne prend pas nos dispositions, on va passer un été qui risque d'être très dangereux
Gérard Fernandez - Adjoint au MaireFrance 3 Aquitaine
Par ailleurs, la commune projette de planter des feuillus en lisière de forêt, moins sensible aux feux, et d'installer un forage d'eau non potable pour les pompiers.
Face aux moyens matériels annoncés par le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin lors de sa visite à La-Teste-de-Buch, les élus de sud-Gironde réclament plus de moyens financiers. Au total, le projet est estimé à 90 000 euros. Or, Saint-Symphorien ne peut en financer que les deux tiers.