Philippe Meynard a été victime d'un AVC en 2014. Après un séjour dans le coma, et un long travail de rééducation, il est considéré comme un miraculé. Il raconte aujourd'hui dans un livre sa vie d'après et son combat pour la prévention des accidents vasculaires cérébraux.
Philippe Meynard n'oubliera jamais ce jour de février 2014, celui ou sa vie à basculé. "Je suis à la maison, je rentre très tard après un conseil municipal. Je suis fatigué et je sens depuis le matin que 'ca pète', que ca va mal finir", se souvient l'ancien maire de Barsac, sur le plateau du 12/13 de France 3 Aquitaine.
Effectivement, la nuit tourne mal. Philippe Meynard se réveille et est pris de violents vomissements. Un appel au 15 le redirige vers l'hôpital de Lagon, puis celui de Bordeaux... "Jusqu'à l'ouverture des yeux quinze jours après, en me demandant ce qui s'était passé", poursuit-il. Il a été victime d'un accident vasculaire cérébral. Un expérience douloureuse, qu'il raconte dans son livre 'l'AVC qui m'a sauvé la vie', (ed. Le Bord de l'eau.)
Philippe Meynard répond aux questions de Denis Salles dans le 12/13 de France 3 Aquitaine
"La vie est finie"
A l'époque, Philippe Meynard est maire de la commune de Barsac, en Gironde, président de la communauté de commune et conseiller régional. Cet AVC marque le début d'un long travail. "D'abord il faut comprendre ce qui s'est passé. Et puis progressivement c'est la découverte de choses qui ne sont plus possibles physiquement, neurologiquement, psychologiquement", rapporte-t-il.
C'est un long travail de rééducation et un long travail de prise de conscience. Vous êtes vivant mais la vie est finie. Vous faites face à une mort sociale et vous n'êtes plus rien.
Philippe Meynard, auteur de 'L'AVC qui m'a sauvé la vie'à France 3 Aquitaine
Prévention
Pour autant, Philippe Meynard est bien vivant. "J'avais le choix entre mourir à petit feu ou donner un sens à ma vie. J'ai choisi de revivre pour donner un sens nouveau à mon existence", résume-t-il. Ce combat pour une nouvelle vie passe par la présidence d'une association de prévention, AVC Tous concernés. En réponse à une demande de François Rouanet, neurologue au CHU de Bordeaux, qui le sollicite pour mener des actions de prévention.
"A l'époque je ne marchais, j'étais en fauteuil roulant, j'avais du mal à parler, je n'écrivais pas du tout. Je lui ai demandé de me laisser tranquille", se souvient Philippe Meynard avant de finalement s'engager à leurs cotés : "J'ai compris très vite quelle pouvait être ma valeur ajoutée et éviter à d'autres de vivre ce que j'ai vécu".
L'association AVC tous concernés agit pour la prévention et la promotion du sport, elle organise des sessions d'informations et d'échange. Ses bénévoles sont eux même d'anciennes victimes d'AVC ou des aidants.