Le bien-être animal est au coeur du festival Climax à Bordeaux. Déterminant pour la transition alimentaire qui fait débat encore tout le week-end à Darwin. Pourquoi un animal bien élevé est meilleur pour notre santé ? Réponse d'experts.
Le débat est émergent mais il a vite fait son chemin dans la société. Le bien-être animal est indissociable de la transition alimentaire. L'un des réponses passe par l'alimentation végétarienne. Greenpeace a choisi d'ouvrir la voie pour les plus jeunes, comme l'explique Laure Ducos.
Qui décide de mettre quoi dans l'assiette de nos enfants ? Nous militons pour un repas végétarien par semaine à l'école. Les enfants goûtent et y reviennent. Il faut travailler l'éducation au goût et la formation des cuisiniers.
L'association doit faire face au lobby dans ce pays où la charcuterie et les produits laitiers sont rois. En France, l'offre vegan est nettement en-dessous de celle proposée dans les commerces anglo-saxons.
En France où l'on aime bien manger, ce n'est pas une punition d'être végan !
Les images d'abattoirs qui témoignent de la maltraitance animale ont scandalisé le pays. Même effet avec ces poules en cages dans un sale état. C 'est l'association L214 qui a mis au jour ces pratiques et les a dénoncées par la force de l'image. Une prise de conscience et après finalement ? Brigitte Gothière, présente au festival, mesure le chemin parcouru.
Il y a une prise de consicence mais on continue de construire des élevages de 4000 bovins. On tue 3 millions d'animaux par jour. Donc L214 essaie d'agir auprès des industriels pour qu'ils évoluent. On favorise les alternatives pour un impact moindre. On est sur une histoire de plusieurs générations de transformation...
Pierre Hinard sait de quoi il parle, lui qui est éleveur et agronome. Pour lui, le bien-être animal est fondamental.
Il y a 20 ou 30 ans on ricanait du respect animal et du bien-être.
C'est aujourd'hui une évidence. Pourquoi ? Parce qu'un animal bien élevé, dans un milieu naturel, avec de l'herbe des pâturages que du tourteau de soja importé, est naturellement meilleur pour la santé du consommateur. C'est la logique que développe Pierre Hinard. Mais au fil du temps, le modèle industriel a pris le dessus.
Le pouvoir de changer appartient au consommateur. Il repose sur son choix.
Et de mettre en garde : le bio se développe mais attention. Des lobbies de producteurs peu vertueux travaillent au corps les institutions européennes pour faire baisser les exigences et le cahier des charges.
Il surfent mais vont finir par âbimer le bio.
Le consommateur acteur est prévenu !