Forcené de La Roche-l'Abeille : il avait l'intention de tuer sa fille

Le procureur de la République de Limoges est revenu, ce 16 juillet 2018, sur le fait divers survenu en Haute-Vienne à La Roche-l'Abeille le 12 juillet. Un homme a retenu son enfant de 18 mois pendant 7 heures avant que le GIGN ne donne l'assaut. Un forcené qui avait l'intention de tuer. 

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Il était prêt à tout, y compris au pire. C'est l'une des informations livrées par le procureur de la République de Limoges lors d'un point presse donné ce 16 juillet 2018 en fin d'après-midi sur le drame familial de La Roche-l'Abeille. Gilbert Emery corrobore la plupart des éléments que nous avions rassemblés dans les heures et les jours qui ont suivi les faits et confirme que l'homme était extrêmement déterminé : l'enfant était en danger de mort. 

L'homme était âgé de 39 ans, il était originaire de l'Ile Maurice. L'individu avait un passif violent. Il rencontrait semble-t-il d'importantes difficultés financières. 

Quelques jours avant son arrivée à La Roche-l'Abeille, ce père de famille avait bien eu une violente dispute avec sa compagne. Il a ensuite rejoint le Limousin et observer le va-et-vient dans la maison de ses beaux-parents, peut-être même en passant la nuit de mercredi à jeudi dans le jardin. Ce n'est que vers 9h, le 12 juillet 2018, qu'il se décide à agir.
 

Lorsqu'il fait irruption dans la maison, il est armé d'armes blanches, sa compagne a pu prendre la fuite mais son beau-père tente de s'interposer avant de pouvoir à son tour s'enfuir, légèrement blessé. Le forcené reste alors seul avec son enfant dans la maison et décide de séquestrer sa propre fille pendant plusieurs heures. 
 

Je n'ai aucun doute là-dessus : l'homme était déterminé. Si les gendarmes n'étaient pas intervenus aussi rapidement, l'enfant aurait péri, brûlée vive.


On sait désormais avec certitude que l'homme a bien voulu mettre fin à ses jours en s'immolant par le feu. Il s'asperge d'essence et en verse partout dans la chambre dans laquelle il se trouve avec sa fille. Lorsque le GIGN donne l'assaut vers 16h45, les gendarmes progressent lentement dans la maison. Dans la pièce : l'homme, déjà en flamme et l'enfant entravée sur un lit,  la chambre est enfumée.
 

Au moment où l'un des gendarmes parvient à récupérer la fillette, l'homme lui fonce dessus, armé d'un couteau. Le gendarme a alors tiré pour stopper sa progression. Cependant, selon l'autopsie, ce n'est pas cette balle qui a été mortelle. L'homme est décédé d'asphyxie et de carbonisation. Le membre du GIGN, lui, a été légèrement blessé dans l'altercation. 


Avant de clore l'enquête, d'ultimes vérifications vont être menées. Les scellés resteront sur la maison encore quelques jours. 

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