En novembre 2017, Mehdi Fakir était mortellement attaqué sur un parking du Val de l’Aurence à Limoges. Entre le 15 et le 18 juin, ses trois agresseurs présumés sont jugés aux assises pour “violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner”.
Le 13 novembre 2017, Mehdi Fakir et un ami sont garés sur un parking du Val de l’Aurence à Limoges lorsqu’une dizaine de personnes cagoulées fondent sur eux. Ils sont frappés à coup de bâtons et autres objets tranchants. Mehdi est grièvement touché à la jambe. Il succombera à ses blessures à son arrivée au CHU de Limoges. Il n’avait alors que 19 ans.
Quelques jours plus tard, une marche blanche en sa mémoire rassemble plus d’un milliers de personnes dans les rues de Limoges. « C'était quelqu'un de bien, tout le monde l'aimait, il n'était jamais dans les embrouilles et voilà, il est mort gratuitement. » témoignait alors l’une de ces proches dans le cortège silencieux.
Pour l’avocate de la famille de Mehdi, c’est bien cette version qui semble la plus plausible : une erreur sur la personne.
Il attendait ses copains qui étaient à l'entraînement de foot ce soir-là. Il était au mauvais endroit au mauvais moment. C'est tombé sur lui alors qu'il n'a rien à avoir avec cette histoire.
Cette histoire, ce pourrait être celle d’un règlement de comptes entre deux familles rivales du Val de l’Aurence. Le 17 novembre 2013, 3 frères, Samir, Farid et Abdallah Boufodda, 27, 30 et 33 ans, sont mis en examen dans le cadre de l’enquête. L'instruction est ouverte pour assassinat. Mais en appel, l’affaire est requalifiée en « violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner ». La préméditation et l'usage d'une arme aggravent les peines encourues.
Sur les trois frères, seul Samir est sorti de prison il y a 8 mois. Son avocat explique qu'au moment des faits, il aurait tenté, de désamorcer une escalade des violences à l’encontre de sa famille.
La veille des faits, l’un des frères, qui n’est pas jugé aujourd’hui, avait été violenté et s’est retrouvé à l’hôpital. Son frère Samir, que je représente aujourd’hui, a voulu aller calmer la situation car c’était en train de dégénérer.
De nombreux témoins sont attendus à la barre pour éclaircir les nombreuses zones d’ombres du dossier. Le verdict est attendu ce vendredi 18 juin.