Témoignages. "Ils ont tiré et ils ont été morts" : le massacre d'Oradour raconté par Emy, en classe de CE1 dans le village

Publié le Écrit par Céline Serrano et Antoine Jegat

Les 225 enfants scolarisés à l'école communale d'Oradour-sur-Glane participent chaque année à l'hommage rendu aux 643 habitants de leur village massacrés le 10 juin 1944. Cette année, ils sont particulièrement impliqués dans la commémoration des 80 ans de ce massacre. Avec leurs mots d'enfants, les élèves de la classe de CE1 nous racontent cet évènement dramatique, et la trace qu'ils en gardent.

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"Les Allemands, ils passaient, et les villageois, ils pensaient qu'ils allaient rien leur faire vu que c'était la fin de la guerre et qu'ils allaient rentrer chez eux, mais non".

À sept ans, les enfants d'Oradour-sur-Glane, comme la plupart des enfants de leur âge, n'ont pas encore de connaissances précises sur l'histoire de la Seconde Guerre mondiale. Mais ils grandissent dans un village martyr, et savent le massacre de 643 hommes, femmes et enfants le 10 juin 1944.

Et après, ils ont tiré et ils ont été morts.

Chaque année, le 10 juin, les quelque 200 élèves scolarisés ici participent aux cérémonies de commémorations. 

La parole de ces enfants dans le reportage d'Antoine Jegat et Lola Bodin-Adriaco : 

durée de la vidéo : 00h01mn53s
Les mots simples et touchants des élèves de la classe de CE1 d'Oradour-sur-Glane au sujet de la guerre, et du massacre subit par les habitants de leur village il y a 80 ans. ©Antoine Jegat et Lola Bodin-Adriaco-France 3 Limousin

J'ai vu les tombes, et j'ai pas pleuré, mais j'étais un peu triste parce que je voulais pas être à leur place

Pour accompagner ces enfants, une pédagogie autour du drame est développée au sein de l'école communale.

La guerre, c'est pour tuer des gens, et aussi pour se venger.

Liberté, c'est on vit en bonheur

À lire aussi : 80 ans du massacre d'Oradour - Pendus de Tulle : le programme des commémorations en présence des présidents français et allemand

Cette année, à l'occasion du 80ᵉ anniversaire du massacre, les élèves ont réalisé, avec l'artiste Sêma Lao, une fresque peinte sur les murs du préau de leur cour d'école, en mémoire des enfants de leur âge disparus pendant le massacre. Ils ont aussi planté des arbres le long de la Glane. Des enfants passeurs de mémoire et porteurs d'espoir.

 

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