Joan Celsis a perdu un oeil en mars 2009, après un tir de flash ball par un policier, lors d'une manifestation. Quatre ans plus tard, il demande devant la cour d'appel de Toulouse que l'enquête soit rouverte.
Quatre ans après le tir de flash ball policier qui lui a coûté son oeil droit en mars 2009, lors d'une manifestation, Joan Celsis poursuit son long combat judiciaire pour connaître l'auteur du tir. Il demande ce jeudi devant la cour d'appel de Toulouse que l'enquête soit rouverte.
Le 19 mars 2009 à Toulouse, Joan Celsis, étudiant à l'université du Mirail, manifeste contre la loi LRU sur l’autonomie des universités. En marge de cette manifestation, il participe à une action devant le Monoprix de la rue Alsace-Lorraine. Des policiers de la Brigade anti-criminalité (BAC) tirent alors au flash ball sur les manifestants. Joan Celsis est sévèrement blessé à l'oeil droit : pommette écrasée, arcade sourcilière brisée, plancher orbital enfoncé. Son oeil est détruit.
Quatre ans plus tard, Joan Celsis ne sait toujours pas qui est l'auteur du tir qui lui a coûté son oeil. La reconstitution des faits qu'il réclamait lui a été refusée par le juge d'instruction qui a rendu une ordonnance de non lieu en octobre 2012. Il demande aujourd'hui devant la cour d'appel de Toulouse l'annulation de ce non-lieu et la réouverture de l'instruction. La décision de la cour d'appel a été mise en délibéré au 14 mars 2013. Si elle devait être négative, Joan Celsis et ses avocats se disent prêts à se pourvoir en cassation et à saisir la cour européenne des droits de l'homme.
Le reportage de Pascale Lagorce et Eric Coorevits :