Le projet de barrage de Sivens : qui sont les oppposants ?

Durant plusieurs mois, des opposants ont occupé des parcelles de terrain, sur la zone destinée à accueillir le futur barrage. A l'image des opposants à Notre Dame des Landes, la contestation citoyenne est-elle un nouveau mode d'action plus efficace que les associations ?

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Près de lisle-sur-tarn, la forêt de Sivens est le théâtre d'une opposition forte contre le projet d'un futur barrage hydraulique porté par le Conseil Général du Tarn.
Ce projet a suscité de nombreux recours légaux, mais le projet avance doucement, car les aménageurs ont trouvé devant eux des citoyens près à occuper les lieux  et se mettre en travers de leurs routes.

Le projet :
Le projet de barrage est né il y a fort longtemps. L'objectif selon le conseil général est que cet ouvrage devrait permettre d'améliorer la qualité du milieu aquatique du Tescou (à sec l'été), de le maintenir à un bon niveau, et de sécuriser les prélèvements des agriculteurs pour leurs cultures. (ils prélèvent jusqu'à  800000 mètres cubes pour une cinquantaine d'exploitations dans le Tarn et Tarn-et-Garonne).
C'est donc au nom de l'intérêt général, estime le conseil général qu'il faut réaliser ce projet.
Comme tout aménagement, il va y avoir un impact sur l'environnement: l'emprise du barrage va s'étendre sur 30 hectares,  13 hectares de zones humides protégées seront détruites. Mais la loi oblige l'aménageur à mettre en place des mesures de compensation avec la création 1,5 fois la zone détruite soit une nouvelle zone humide de 20 hectares.
Coût estimé du projet : 8 millions d'euros HT, dont 80% des fonds proviennent de l'europe, avec une mise en eau en 2015 et une capacité de 1,5 millions de mètres cubes d'eau.

L'opposition:
L'opposition est constituée de plusieurs associations regroupées sous le " Collectif pour la sauvegarde de la zone humide du Testet" 
Elle conteste l'étude réalisée, les coûts, l'impact environnemental, un projet surdimensionné destiné à un favoriser une agriculture conventionnelle et le manque de débat et de concertation.
Malgré l'avis défavorable des scientifiques du CRSPN (Conseil Scientifique Régional du Patrimoine Naturel) qui s’opposent majoritairement à la destruction de la zone humide, le projet a reçu le feu vert de la part de la préfecture.
Face à cette situation, des membres du collectif ont décidé de contacter les opposants à " Notre Dame des Landes" .
Le mouvement à Sivens, a pris de l'ampleur. Des occupations de parcelles ont eu lieu empêchant l'aménageur à procéder au déboisement de la zone.
Malgré plusieurs expulsions, le "collectif tant qu'il y aura des bouilles" avec le "collectif pour la sauvegarde de la zone humide du Testet " ont entamé un bras de fer avec le conseil général, retardant ainsi le début des travaux.

Cet été le chantier est au point mort ( en raison de la nidification des espèces protégées ). L'opposition pourrait de nouveau s'organiser à la rentrée, période programée de la reprise des travaux. 

Reportage Stéphane Compan et Jean-Pierre Duntze




Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information