José Bové qualifie la possibilité pour les états de refuser les OGM comme "une victoire à la Pyrrhus"

L'Union Européenne permet la culture des OGM mais les états pourront refuser. Plusieurs élus écologistes dont José Bové considèrent que c'est une fausse victoire pour l'environnement, plutôt un cheval de Ttoie pour les grands groupes industriels

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Un accord de principe
L'Union européenne a ouvert la porte à la culture des organismes génétiquement modifiés (OGM), mais aucune autorisation ne sera donnée avant 2015 et les États pourront interdire les semences sur tout ou partie de leur territoire, a annoncé jeudi la Commission européenne.
Un "accord de principe" a été trouvé dans la nuit entre la présidence italienne de l'UE et le Parlement sur les règles régissant les autorisations de mise en culture.
Il doit encore être formellement approuvé par les États et par un vote du Parlement européen en plénière.

"Rien ne se passera avant mars-avril, trop tard pour les semailles, ce qui renvoie les premières mises en culture à 2016", a-t-on souligné de source européenne.


Une victoire à la Pyrrhus
Les États rétifs aux OGM pourront invoquer des raisons socio-économiques, environnementales ou liées à l'utilisation des terres agricoles,
a-t-on précisé. La liste de ces motifs figurera dans l'accord final.
Mais cette renationalisation des autorisations de culture risque d'être un cheval de Troie pour les OGM au sein de l'UE, a déploré l'eurodéputé
vert belge Bart Staes.
"Il s'agit d'une victoire à la Pyrrhus", a estimé l'élu vert français José Bové. "Cette évolution sur le court terme permettra à des multinationales comme Monsanto d'utiliser les faiblesses juridiques et d'attaquer les interdictions nationales devant l'OMC, voire devant des tribunaux arbitraux si les accords bilatéraux de libre-échange comme le TTIP étaient finalisés", a-t-il soutenu.



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