Le réchauffement climatique en question et désormais aussi en chiffres. En Languedoc-Roussillon, la température a augmenté d'un degré et demi en 4 décennies. Cela peut paraître peu mais les conséquences sur l'agriculture et la viticulture sont déjà visibles.
En 40 ans en Languedoc-Roussillon, la température a augmenté en moyenne de 1,5°C et les signes sur l'agriculture sont désormais visibles.
Extrêmement sensibles au changement climatique, les vignes, par exemple, sont victimes des épisodes de sécheresse. Les viticulteurs tentent de s'adapter en vendangeant avec 2 semaines d'avance mais récolter le raisin en août c'est prendre le risque d'arrêter sa maturation.
En 2006, pour compenser les effets du climat, les professionnels ont obtenu le droit d'irriguer mais cette solution n'est pas pérenne. Pour tenter d'accompagner ces mutations climatiques, ils introduisent de nouveaux cépages plus résistants ou déplacent les vignobles.
Certains viticulteurs de Montpeyroux sont par exemple, montés en altitude et ont planté du blanc sur le Larzac.
L'arboriculture n'est pas épargnée, les floraisons sont plus précoces et les risques de gel plus importants.
La multiplication des épisodes de sécheresse pourrait également entraîner des situations difficiles à supporter pour les éleveurs. En Lozère, la production de fourrage diminuerait de 20 à 25% par an d'ici la fin du siècle et l'alimentation des troupeaux serait compromise.
Reportage Delphine Aldebert
Les dix premiers mois de l'année 2014 ont été les plus chauds enregistrés sur la planète depuis le début des relevés de température en 1880.
Le changement climatique est en marche et menace de provoquer des dommages irréversibles aux ressources naturelles dont dépend l'agriculture.
