Pour ces élections départementales, le Front National enregistre une très forte poussée en Midi-Pyrénées. Il se qualifie pour le second tour dans 58 cantons sur 152. C'est la confirmation d'une progression enregistrée aux dernières Européennes. C'est surtout une première pour des élections locales.
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Même si la tendance n'est pas tout à fait la même qu'au niveau national où le FN se qualifie dans un canton sur deux, le parti de Marine Le Pen enregistre un très forte poussée en Midi-Pyrénées. Il sera présent au second tour dans 58 des 152 cantons de la région. En 2011, lors des dernières élections départementales, il n'y avait que 12 candidats FN au second tour.
Une présence qui paie
Marine Le Pen l'avait annoncé, elle voulait privillégier les élections locales en investissant des candidats dans tous les cantons. Une démarche qui a visiblement payé. En Midi-Pyrénées, où le FN n'a jamais eu d'élu dans un conseil général, il se qualifie pour le second tour dans plus d'un tiers des cantons. Il gagne ainsi du terrain en Haute-Garonne, dans le Tarn et le Tarn-et-Garonne où il était déjà timidement présent en 2011. Mais il est également pour la première fois présent au second tour dans le Gers, le Lot, l'Ariège et les Hautes-Pyrénées. Seul l'Aveyron manque aujourd'hui dans son escarcelle.
Percée historique dans le Tarn
C'est dans le Tarn que le Front national enregistre sa plus forte avancée. Présent dans ce département depuis de nombreux scrutins, il est en position de se maintenir dans 18 cantons sur 23. C'est 13 de plus qu'en 2011. Le parti d'extrême droite arrive même en tête dans le canton de Carmaux 2, patrie de Jean Jaurès
et dans celui de Graulhet. Il provoque sept triangulaires en particulier dans le canton du président sortant, Thierry Carcenac (PS) . Le FN sera également en duel avec la gauche dans huit cantons et avec la droite unie dans trois autres. Frédéric Cabrolier, candidat FN sur le canton Albi 4 face à Thierry Carcenac s'en félicitait dimanche : "
dans le Tarn, pratiquement partout, le FN est présent. C'est un score historique pour le FN. On n'est pas loin d'être le premier parti du Tarn."
12 cantons et une possible embuscade en Tarn-et-Garonne
Grâce à ses bons scores dans le Tarn-et-Garonne,
le FN pourrait bien contrarier au second tour une droite qui rêve de faire tomber Jean-Michel Baylet, le président du département depuis maintenant 30 ans. Le parti d'extrême droite avait présenté des candidats dans tous les cantons du département. A l'issue du premier tour, il est en position de se maintenir dans 12 sur 15 et arrive même en tête dans 5 d'entre eux.
Il double parfois la droite en Haute-Garonne
Le FN a créé la surprise en arrivant en tête avec 32 % dans le canton de Muret. Il double la mise en Haute-Garonne par rapport au scrutin de 2011.
Il sera présent au second tour dans 12 cantons sur 27. Il double surtout la droite, battue dans 7 cantons, où il affrontera un binôme de gauche au second tour et parvient à créer 5 triangulaires pour le second tour.
Dans le Lot, le FN engrange les voix
Présent au second tour dans 5 cantons du Lot, le Front National n'a aucune chance de compter un élu dans ce territoire de gauche à l'issue du second tour dimanche. Il peut en revanche se targuer d'avoir engrangé des voix. S'il ne devance pas les listes de la droite majorité départementale qui totalisent 27 604 voix, il arrive en deuxième position avec 15 985 suffrages exprimés, devant la droite traditionnelle.
Percée aussi dans le Gers, l'Ariège et les Hautes-Pyrénées
Le Front national qui avait beaucoup misé sur l'Ariège, y présentant plus de candidats que la droite traditionnelle se maintiendra dans 5 cantons au second tour. Il sera également présent dans 4 cantons du Gers et 2 des Hautes-Pyrénées. Autant de départements qui ne comptaient aucun candidat du FN au second tour lors des dernières cantonales de 2011.
L'Aveyron, seule exception régionale
Si le Front National améliore ses scores dans l'Aveyron, il échoue à se maintenir dans les 17 cantons où il avait présenté des candidats.
Le département est le seul de la région où il n'y aura aucun candidat FN au second tour le 29 mars.