Les exportations de l'avion de transport militaire d'Airbus Group, l'A400M, n'ont pas été affectées par le crash d'un exemplaire début mai en Espagne, faisant 4 morts, a affirmé mercredi le patron du groupe Tom Enders.
"Nous sommes rassurés de voir que nos exportations n'ont pas été affectées par cet accident", a déclaré Tom Enders sur Europe 1 à l'occasion du salon de l'aéronautique et de l'espace du Bourget.
"L'accident qui s'est produit est un événement absolument tragique. Notre entreprise prendra ses responsabilités", a-t-il ajouté.
Selon lui, l'accident de Séville n'"a pas eu" de conséquence sur les commandes car "les pays qui font voler des A400M aujourd'hui savent parfaitement que c'est un appareil extraordinaire". "Cet appareil suscite beaucoup d'intérêt. Il y a un certain intérêt de pays du Moyen-Orient et d'Asie. Nous espérons pouvoir signer des contrats dans un avenir très proche".
L'appareil, en phase de test après sa sortie de la ligne d'assemblage, s'est écrasé le 9 mai à Séville (sud de l'Espagne), faisant 4 morts et 2 blessés graves. L'exemplaire était destiné à l'armée turque.
Tom Enders a assuré que son groupe avait tiré les conséquences de ce crash. "Nous avons totalement compris quelles ont été les causes de cet accident tragique", a-t-il dit. "Nous avons su prendre les mesures qui s'imposaient".
Il a également indiqué que les livraisons reprendraient sous peu, alors que l'Espagne a suspendu les vols dans l'attente des conclusions de l'enquête. "L'aviation britannique ainsi que l'aviation turque, leurs avions sont de nouveau dans les cieux", a-t-il indiqué en soulignant que l'armée de l'air française avait maintenu les vols de ses propres A400M. "Nous reprendrons nos livraisons notamment à l'armée de l'air française sous peu", a-t-il dit.
Tom Enders s'est par ailleurs montré optimiste sur les commandes d'avions civils lors du salon du Bourget, alors que Boeing est passé devant Airbus en termes de commandes fermes au deuxième jour du plus grand rendez-vous de l'aérien dans le monde.
"Avant que le salon ne commence, nous avons constaté qu'avec chaque nouvelle édition, nous battons un nouveau record (...) Nous ne nous attendons certainement pas à ce que cette tendance s'interrompe. Si nous pouvons vendre 200 appareils cette année, ce sera un bon résultat", a-t-il souligné.
Il a en revanche refusé de dire si Airbus finirait devant son concurrent américain à l'issue du salon.