Ce vendredi à Saint-Girons (Ariège), au moins 250 personnes se sont rassemblées pour dénoncer une décision de justice qui suspend les tirs d’effarouchement. Ils sont censés protéger les cheptels et effrayer les ours des Pyrénées.
Éleveurs, élus, habitants… Ils sont en colère et dénoncent une “décision incompréhensible”. Réunis ce vendredi à Saint-Girons en Ariège, au moins 250 manifestants ont voulu faire part de leur mécontentement. Dans leur viseur : la suspension, sur décision de justice, de l’arrêté préfectoral qui autorise les tirs d’effarouchement contre les ours.
Une décision jugée “catastrophique”
“Cette décision est complètement injuste”, déclare ce vendredi Alain Servat, président de la fédération pastorale de l’Ariège, interrogé par France 3 Occitanie. Selon lui, la suspension de l'arrêté qui autorise les tirs d’effarouchement est “catastrophique pour nos estives”.
Six autres recours ont déjà été déposés lundi 8 août par les défenseurs du tir d’effarouchement.
Une mesure controversée
Présenté comme un moyen de protection des cheptels par les éleveurs des Pyrénées, le tir d'effarouchement doit permettre d'effrayer les ours afin qu'ils restent à une distance maximale des exploitations agricoles.
Les mesures qui encadrent les tirs d'effarouchement sont régulièrement pointées du doigt par les défenseurs des droits des animaux. Début août, l'association One Voice avait pu obtenir la suspension de l'arrêté pris par la préfecture de l'Ariège qui autorisait les tirs d'effarouchement à destination des ours à l'estive Ustou-col-d'Escots.