Sept abris en bois doivent être héliportés cet été en estives, pour permettre aux éleveurs de passer plusieurs nuits auprès de leurs troupeaux, et les protéger d'éventuelles attaques de l'ours.
Ils sont plus rapides à installer et peuvent aider les bergers contre l'ours ; des abris pastoraux en bois ont été proposés aux estives les plus "prédatées" du massif des Pyrénées, à savoir le Couserans et la Haute-Ariège.
Ce sont des cabanes de six mètres carrés, comportant le strict nécessaire : un lit, une fenêtre, un chauffage, une table et un appareil de cuisson. Ces abris pastoraux coûtent 15 000 euros chacun, mais sont entièrement pris en charge par l'Etat, et sont héliportés auprès des éleveurs qui en font la demande.
Plus rapides à installer que les abris en dur
Après les estives de Massat-le-Port et de Coumebière à Aulus-les-Bains, c'est l'estive de Fonta à Seix qui doit faire l'objet d'un héliportage de cet abri ce lundi. L'année dernière, les attaques de l'ours y avaient causé la perte d'une centaine de bêtes. En tout, sept abris doivent être installés cet été, de façon temporaire. Il seront redescendus à la fin de la saison.Légères et temporaires, ces cabanes sont plus rapides à installer que des constructions en dur, qui mettent plus de temps à se construire.
L'objectif de ces abris est d'aider les bergers à surveiller leurs troupeaux en estive pour les protéger des attaques de l'ours, en leur permettant de passer plusieurs nuits auprès de leurs brebis.
Les éleveurs pas tout à fait convaincus
Pourtant la mesure ne fait pas l'unanimité auprès des éleveurs. "Ce sera pas du 100% de réussite, il ne faut pas rêver non plus", tempère Jean-Claude Rieu, Président du groupement pastoral de Fonta.Sophie Alzieu, elle, dénonce un effet d'annonce de l'Etat. "On nous prend un peu pour des rigolos, déplore l'éleveuse. "Cela arrive trop tard, ce n'est pas ce que l'on demande". Selon elle, cette proposition ne parviendra pas à maintenir l'ours à distance des troupeaux.