Les 200 habitants de Carla-de-Roquefort ont subi un hiver pénible. Pour la Huitième fois depuis le début de l'année l'eau est impropre à la consommation. Des pollutions qui se répétent à chaque épisode de fortes pluies. Pour y remédier, il faudrait investir dans des usines de traitement. Trop cher.
Ouvrir son robinet d'eau potable : un geste simple du quotidien qui n'a plus rien d'évident pour les habitants de Carla-de-Roquefort.
Depuis le mois de janvier le village est confronté à la huitième interdiction de consommer de l'eau du robinet.
Les habitants de cette commune de montagne commencent à être habitués. A chaque épisode de forte pluie, l'eau est déclarée impropre à la consommation. La mairie est alors chargée de distribuer de l'eau en bouteille.
Les eaux ariégeoises sont analysées en permanence. Des capteurs installés dans chaque source permettent de tester l'eau en temps réel. Et à chaque intempérie, les voyants sont dans le rouge dans certains villages de montagne.
La pollution est d'origine organique : feuilles, terre mais l'eau contient parfois également des éléments pathogènes issus de l'agriculture.
Pour mettre fin à ces épisodes récurrents, une seule solution : investir dans des usines de traitement très couteuses. Problème, dans les montagnes ariégeoises, il y a plus de 300 sources différentes. L'investissement serait donc colossal.
A Ax-les-Thermes une usine de traitement est en construction, elle devrait coûter plus de 300 000 euros.
Le reportage de Cécile Fréchinos et Pascal Dussol