Une analyse des PCB effectuée par la fédération de pêche de l'Ariège a montré que les truites sont contaminées dans l'environnement de la mine de Salau. Le conseil municipal de Couflens exige des explications de la préfecture.
Le conseil municipal de Couflens demande des comptes à la préfète de l'Ariège. En cause : la présence de PCB dans la chair des truites dans l'environnement des mines de Salau.
Les PCB sont des polluants organiques persistants. Parfois appelés pyralènes, ce sont des composés chlorés qui s’accumulent tout le long de la chaîne alimentaire : plus on se trouve en bout de chaîne, plus leur concentration est élevée.
Quelle en est l'origine ?
La fédération de pêche de l'Ariège est à l'origine de cette révélation, suite à une étude halieutique effectuée en 2017. Le taux est en dessous des normes en vigueur, affirme Jacques Renoud, adjoint au maire de Couflens, dans une lettre ouverte rédigée au nom du conseil municipal.
L'élu précise que ce PCB ne provient pas des transformateurs encore présents dans la mine de Salau. Il estime qu'il est de la responsabilité de l’État, dont les services sont garants de la qualité des eaux, de trouver la "source" de ce polluant qui contamine les truites.
"Une chose est sûre : il n’y a pas de PCB à l’état naturel dans l’environnement de Salau !"
présice-t-il. L'élu souligne aussi une absence de vie piscicole dans une partie du Cougnets, un cours d'eau qui descend du cirque d'Anglade. Pour la fédération de pêche de l’Ariège, cet état de fait pourrait être dû à un acte de malveillance.
Le conseil municipal regrette qu'aucune enquête n'ait été diligentée pour élucider ce phénomène, ni aucune explication donnée. Il demande que des réponses soient apportées au plus vite.
Nous avons contacté la préfecture de l'Ariège pour connaître sa position sur cette affaire.