150 volatiles de la ferme pédagogique du Domaine des oiseaux en Ariège vont être abattus dans les prochains jours en raison de plusieurs cas de grippe aviaire. La ferme pédagogique va devoir fermer quelque temps, mais les étangs et les observatoires où viennent se poser les oiseaux sauvages resteront accessibles.
L'ensemble des animaux de la ferme pédagogique du Domaine des oiseaux, situé sur la commune de Mazères en Ariège, vont être abattus par les services de l'Etat dans les prochains jours. Il s'agit de 150 volatiles : pigeons, canards, poules, faisans et cygnes.
Plusieurs cas de grippe aviaire ont été constatés sur le domaine fin janvier. Suite à la découverte de ces cas, des mesures ont été mises en place et le parc animalier a été fermé au public sur arrêté préfectoral. L'autre partie du domaine, avec ses étangs et ses observatoires, qui permet d'observer des oiseaux sauvages est, elle, restée ouverte.
"On a retrouvé des cygnes de la ferme pédagogique qui avaient attrapé ce virus et on a également retrouvé des oies cendrées sauvages porteuses de ce virus. Cela peut laisser penser que le virus est lié aux oiseaux migrateurs qui se sont posés sur les étangs, qui ont fait une halte et amené le virus sur la ferme pédagogique", explique Valentin Boniface, qui travaille au Domaine des oiseaux.
C'est la première fois que ça arrive. Jusqu'à maintenant on y a échappé. Parfois on entend parler de cas de grippe aviaire mais c'est aux alentours du Domaine des oiseaux.
Valentin Boniface
La ferme pédagogique rouvrira dans un second temps
Dans le futur, des installations devraient être mises en place dans la ferme pédagogique autour des volières, pour éviter de nouveaux cas de grippe aviaire.
La mairie de Mazères, propriétaire du Domaine des oiseaux, réfléchit déjà au futur de la ferme pédagogique. Le maire de la commune, Louis Marette, certifie qu'elle ne disparaîtra pas.
"Nous n'avons pas encore pris notre décision, mais peut-être que nous repartirons sur les mêmes espèces d'oiseaux ou alors on prend carrément des autres animaux en plus comme des moutons et des chèvres", explique-t-il.
Louis Marette espère aussi beaucoup de la mise en place d'un vaccin contre la grippe aviaire, annoncé pour l'automne par l'Etat. "On reprendra les mêmes oiseaux si on peut les faire vacciner, sinon on ne reprendra pas le risque". Le remplacement des oiseaux est estimé à 7000-8000 euros selon l'édile. Les étangs et observatoires restent eux accessibles au public pour observer des oiseaux sauvages.