"On a besoin de sa présence", l'appel au secours d'un village pour trouver un médecin généraliste

Une petite commune ariégeoise de 1000 habitants lance un appel au secours. Prat-Bonrepaux n'aura plus de médecin en 2025. Le dernier généraliste de la ville partira à la retraite le 31 décembre. Et il n'y a personne pour lui succéder. Une situation qui suscite de vives inquiétudes.

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La commune ariégeoise de Prat-Bonrepaux recherche un ou plusieurs médecins désespérément. Le dernier médecin partira à la retraite le 31 décembre 2024. Les élus se mobilisent pour lui trouver très vite un successeur. 

Départ à la retraite

C’est une maison de santé quasi neuve, et pourtant déjà en danger. À l’origine, il y avait ici deux médecins généralistes. Il n’est reste déjà plus qu’un, bientôt sur le départ : "En fin d’année je prends ma retraite car je vais avoir 65 ans", avoue le docteur Olivier Couzinet. 

"J'ai commencé mes premiers remplacements en 1986 et je suis installé ici depuis 1989", poursuit le médecin généraliste. "Il est temps de tourner la page et de m’occuper de moi désormais". Sa décision est irrévocable.  

 Les professions de santé impactées

Dans ce même établissement, les patients du docteur Couzinet bénéficient d'autres soins. On y trouve des kinésithérapeutes, des infirmiers ou encore une sage-femme. Mais si la maison de santé ne trouve pas de successeur au médecin, toute la structure pourrait fermer ses portes.

"Un médecin dans une telle structure, c'est l'élément pivot, c'est l'élément clef", affirme Laure Ricci, kinésithérapeute et cogérante de la maison de santé. "On a besoin de sa présence, pour pouvoir continuer à les soigner en toute sécurité et tout simplement exercer notre métier".  

 Sauver l'économie locale

Le dernier docteur du village qui part, et c’est toute l’économie locale qui est touchée. La pharmacie par exemple, dépend essentiellement du médecin généraliste encore en place : "78% de notre chiffre d’affaires est lié aux prescriptions médicales", témoigne Laure Savall, gérante de la pharmacie. "Donc une baisse de chiffre signifierait forcément des licenciements au niveau des salariés". 

Alors, tout est bon pour séduire un, voire plusieurs médecins. La commune et les élus locaux proposent une offre d’emploi sur mesure : "On ouvre toutes les perspectives possibles, du salariat, de la téléconsultation", précise le maire Emmanuel Cécile. "Et puis la commune met à disposition un logement. Si un médecin arrive demain, on peut le loger tout de suite".

Si le village ne trouve pas un ou plusieurs généralistes d’ici janvier 2025, près de 2000 patients se retrouveront sans médecin traitant. Une situation que personne ne souhaite vivre à Prat-Bonrepaux. 

Article écrit en collaboration avec Jordan Lasserre

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