À Cos (Ariège), les élus n'ont d'autre choix que de réfléchir à la construction d'un cimetière. Car tout près, à Foix, où les Cosois reposent déjà grâce à des dérogations, les cimetières sont de plus en plus chargés et la place vient à manquer. Ce projet devrait voir le jour en 2027.
Anomalie ou hasard de l'histoire, le village de Cos collé à Foix (Ariège) n'a ni église ni cimetière depuis sa création après la Révolution française. Pour l'édifice religieux, rien de bien gênant. Mais dans le lieu où repose les défunts, le manque commence à se faire ressentir.
Un terrain déjà ciblé
Reposer dans un cimetière de sa ville est possible de trois manières : y vivre, y décéder, ou avoir une sépulture dans la commune. Sauf à titre dérogatoire, comme c'est souvent le cas à Cos où plusieurs corps reposent dans les cimetières de Foix.
Sauf que ces derniers sont presque pleins. "On a des problèmes de places car on a de plus en plus de demandes" concède André Péchin, adjoint à la mairie de Foix. La population grandissante de Cos (passée de 180 habitants en 1980 à 500 aujourd'hui) n'est pas anodine à cette évolution.
Le maire de Foix a donc écrit à son homologue de Cos, Marie-Christine Dubuc, pour lui soumettre l'idée d'imaginer la construction d'un cimetière dans sa commune. Elle n'a pas tardé à l'étudier. "Nous avons fait un petit sondage auprès de nos habitants et cela serait entre 50 et 100 sépultures" estime l'édile. Son adjoint, Philippe Quainon, présente l'endroit qui pourrait être choisi pour ce projet : "un terrain communal un peu à l'écart du village, près du camping", histoire de "valoriser ce site".
Un projet qui doit s'adapter à son environnement
Ce cimetière "champêtre" souhaité par ces élus devra être conçu dans le respect de l'environnement, en étroite collaboration avec le Parc naturel ariégeois (PNR). Ce dernier, qui accompagne déjà quatre communes du département pour l'aménagement des espaces publics, aura un œil attentif sur ce projet.
"Il doit prendre en compte l'adaptation au climat de demain comme les ressources qui pourraient venir à manquer et auxquelles il faut penser" argumente Laure Chevillard, chargée de mission paysages au PNR. Elle espère un projet "exemplaire et le plus intégré au territoire" dans lequel "on artificialise le moins possible" avec un "respect du territoire et des ses sols".
Le choix de cet espace doit encore être débattu et validé. "Nous allons créer un groupe de travail pour réfléchir à ce projet" ajoute Marie-Christine Dubuc. Selon elle, il faudra attendre 2027 pour voir ce cimetière sortir de terre.