La troisième édition des Rencontres de la gauche s’est tenue ce week-end, à Bram dans l’Aude. Un rassemblement politique organisé par "Occitanie en commun" et incarné par sa présidente, Carole Delga.
Deux jours pour réfléchir à comment construire un avenir pour la gauche. Un chantier que Carole Delga, la présidente de la région Occitanie, semble prendre à bras le corps. À Bram, petit village de 3 500 habitants dans l’Aude, plus de 2 500 personnes se sont rassemblées pour assister à des tables rondes. L’objectif : échanger autour de thèmes d’actualité comme l’Europe, l’écologie, l’immigration ou l’action climatique.
"Travailler ça veut dire écouter des intervenants qui sont aussi bien des chefs d’entreprise, des philosophes, des présidents d’associations, des députés, des maires, des citoyens tout simplement, a listé la socialiste. Travailler, écouter les différents points de vue, être force de proposition et avoir l’élan pour construire la gauche et l’avenir de demain."
Trouver, enfin, une voie commune. Un défi de taille pour cette gauche qui refuse toujours d’adhérer à la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (NUPES), à laquelle le Parti Socialiste appartient. Mais Carole Delga demeure confiante et mise sur son expérience du terrain.
Il faut avoir des convictions, il faut y croire, avoir du courage (…) Il faut aller sur le terrain, bouffer de la poussière et puis ensuite faire des propositions et les mettre en œuvre. C’est comme cela que l’on gagne.
Carole Delga
Gagner, c’est peut-être l’ambition de Carole Delga pour les prochaines élections présidentielles de 2027. La Présidente de la deuxième plus grande région de France ne s’en cache pas : la terre occitane jouera, selon elle, un rôle clef dans ce scrutin.
L'Occitanie, "une petite France"
"2027 passera par l’Occitanie, forcément, prédit Carole Delga. C’est évident puisque l’Occitanie c’est quand même six millions d’habitants, c’est une petite France. Elle concentre tous les atouts et les difficultés de la France (…) Je crois vraiment que c’est en donnant confiance à celles et à ceux qui se sentent loin de tout, en termes de distance physique, de déplacement mais aussi loin par rapport à cette start-up nation et cette politique de ruissellement qui ne marche pas du néolibéralisme d’Emmanuel Macron. À ces gens-là, il faut leur dire : on est là pour vous, on connaît votre réalité, on vous aime et on va vous aider à aller mieux. Ce champ-là, on ne le laisse pas à l’extrême droite."
L’Aude, département historiquement socialiste, a justement basculé dans les mains du Rassemblement national lors des législatives l’an dernier.