Attentat de Trèbes : "Ils n'auront pas le plaisir d'avoir ma haine" assure la fille de Christian Medves, assassiné

Les cérémonies d'hommage aux attentats de Carcassonne et Trèbes se sont déroulées samedi 23 mars. La fille de Christian Medves, le boucher du Super U assassiné, a tenu à prendre la parole en évoquant les terroristes : "Ils n'auront pas le plaisir d'avoir ma haine mais ils n'auront pas mon silence."

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Après Eric Menassi, maire de Trèbes et avant Edouard Philippe, Premier ministre, Julie , fille de Christian Medves, le boucher du Super U, a pris la parole : "je prends la parole car j'ai la conviction que mon père, assassiné il y a un an, n'aurait pas aimé que nous soyons recroquevillé dans une tristesse silencieuse. Vous n'avez pas idée à quel point son silence nous hante au quotidien."

Je prends la parole car j'ai la conviction que mon père, assassiné il y a un an, n'aurait pas aimé que nous soyons recroquevillé dans une tristesse silencieuse


Elle évoque les autres victimes Jean Mazières, Hervé Sosna et le colonel Beltrame : "l'acte du colonel Beltrame qui lui a coûté la vie est bien plus qu'héroîque.

Il relève du mythe qui magnifie le statut de l'être humain en le rapprochant du divin

Il relève du mythe qui magnifie le statut de l'être humain en le rapprochant du divin. Il est bien normal que ce geste absorbe tout mais au final, devant la mort et cette absence qui nous hante, nous partageons la même peine."

Ils n'auront donc pas le plaisir d'avoir ma haine mais ils n'auront pas mon silence non plus car me taire serait trahir, trahir le souvenir de mon père


"Je vous rassure, je ne suis pas née pour vivre dans la haine. Mon père m'a élevée dans l'amour et c'est bien ce sentiment que je veux m'acharner à transmettre. Ils n'auront donc pas le plaisir d'avoir ma haine mais ils n'auront pas mon silence non plus car me taire serait trahir, trahir le souvenir de mon père mais aussi l'attachement qui est le mien à l'égard de mon pays."

Je vous demande de m'aider à faire en sorte que mon père, Christian Medves, comme toutes les victimes des attentats de Trèbes et d'ailleurs ne soient pas morts pour rien


Pour terminer, elle s'adresse au Premier ministre, Edouard Philippe : "je vous demande de m'aider à faire en sorte que mon père, Christian Medves, comme toutes les victimes des attentats de Trèbes et d'ailleurs ne soient pas morts pour rien."

La fille de Christian Medves a également évoqué la plantation de quatre érables : "symbole de la vie, l'indépendance, la liberté, la seule pour laquelle nous ne devons cesser de lutter."
 
 
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information