Deux hommes sur les cinq arrestations de mardi ont été mis en examen et écroués ce samedi dans l'enquête sur les attentats de Trèbes et Carcassonne en mars 2018. Il sont soupçonnés d'avoir joué un rôle dans l'obtention des armes utilisées par l'auteur des attentats, Radouane Lakdim.
Deux hommes ont été mis en examen et écroués ce samedi après avoir été présentés vendredi soir au juge d'instruction chargé de l'enquête sur les attentats de Trèbes et Carcassonne en mars 2018.Arrêtés mardi dans l'Aude, Reda E., 29 ans, et Soufiane M., 27 ans, sont soupçonnés d'avoir joué un rôle dans l'obtention des armes utilisées par Radouane Lakdim pour commettres ces attentats meurtriers.
Ils ont été mis en examen pour "association de malfaiteurs criminelle" et "détention, cessions d'armes ou munitions de catégories A ou B", "en relation avec une entreprise terroriste". Les trois autres hommes arrêtés mardi ont été remis en liberté jeudi et vendredi.
Pour rappel, le 23 mars 2018, Radouane Lakdim, 25 ans, avait volé une voiture à Carcassonne dont il avait abattu le passager et blessé le conducteur par balle. Il était ensuite entré dans un supermarché Super U à Trèbes, tuant un boucher, un client ainsi que le lieutenant-colonel de gendarmerie Arnaud Beltrame, qui s'était livré comme otage à la place d'une femme. L'assaillant avait finalement été abattu par des gendarmes et l'organisation jihadiste Etat islamique (EI) avaient revendiqué ces attentats.
Des armes jamais retrouvées
Sept personnes de l'entourage du tueur sont désormais mises en examen, dont sa compagne, Marine P., une adolescente convertie à l'islam, aujourd'hui âgée de 17 ans, en détention provisoire. Trois autres membre de l'entourage du jihadiste ont été arrêtés et incarcérés en octobre: Samir M., Ahmed A. et Sofian B.. Ils sont soupçonnés à divers degrés d'avoir apporté leur aide au jihadiste, petit délinquant de Carcassonne connu pour sa radicalisation islamiste.
L'un des hommes écroués en octobre, Samir M., est ainsi soupçonné d'avoir vidé la chambre de son ami avant la perquisition des policiers. Des armes ont été retrouvées dans un faux plafond chez son frère, Soufiane M., l'un des hommes mis en examen vendredi, selon une source de l'AFP.
Samir M., soupçonné d'avoir donné à Lakdim le couteau des attaques, a par ailleurs désigné Reda E., le deuxième homme écroué vendredi, comme un possible fournisseur d'armes. En décembre, un autre proche de Lakdim a été mis en examen pour "non-dénonciation de crime terroriste", et laissé libre sous contrôle judiciaire.