Selon un rapport de l'INERIS, sur 25 sites analysés dans la vallée de l'Orbiel, 10 présentent des taux d'arsenic supérieurs à la normale. Aire de pique-nique, aire de jeux ou encore terrains de foot, ils sont aujourd'hui inutilisés. Pour les dépolluer, un plan d'action de l'Etat doit être lancé.
Dans la vallée de l'Orbiel, depuis un an, de nombreux équipements sont à l'abandon. Suite à des analyses, l'Institut national de l'environnement industriel et des risques, a formulé des recommandations et des mesures particulières dans 10 des 25 sites controlés pour éviter des risques sanitaires sur les enfants.
C'est le cas notamment du stade de Villalier, pollué par l'arsenic et d'autres métaux lourds. Le Maire de Villalier, Michel Zoccarato confie son désarroi :
Il avait pour vocation pour les élèves des écoles de venir faire du sport. C'était aussi l'endroit ou on faisait les animations du village mais pour cette année tout a été annulé.
Depuis juin dernier, un arrêté préfectoral interdit l'accès à ce stade ainsi qu'à neuf autres sites recevant du public sur cinq communes : aire de jeux, de pique-nique ou boulodrome. Pour retrouver leur vocation, les différents équipements devront être dépollués. L'INERIS, l'institut national de l'environnement des risques, propose de recouvrir les surfaces en y amenant des matériaux sains.
Reconstruire ou dépolluer ?
Une problématique qui était au menu de la visite d'Emmanuelle Wargon, la secrétaire d'Etat auprès de la ministre de la Transition écologique en octobre dernier. Après des mois d'inquiétudes des populations, malgré les différentes mesures mises en oeuvre par l'Etat, elle a promis un nouveau plan d'action pour les prochaines semaines : "Suite à des mesures qui ont été faites dans 25 espaces qui sont des espaces de sport ou aires de jeux, 10 ont été fermés, il faut qu'on aide les maires pour rouvrir ces espaces"."
En effet, reconstruire ailleurs ou dépolluer, cela représente un coût important pour les plus petites communes. Pour le Maire de Villalier, l'idéal serait de détruire ces infrastructures pour construire quelque chose de totalement sain : "Si on remet en état les stades qui dit qu'on ne reviendra pas par la suite sur le même problème. Cela veut dire que l'on va partir à nouveau sur la destruction des infrastructures".
L'engagement de l'Etat devrait être détaillé d'ici la fin du mois de novembre, dans un plan d'action. Il doit prendre la forme d'un calendrier précis notifiant les actions des services et le suivi de ces actions.