Y a-t-il eu menaces de mort à l'encontre de personnes dépositaires de l'autorité publique ? Apologie du terrorisme ? Ou "seulement" violences aggravées en réunion ? A Carcassonne, deux jeunes ont été relâchés après avoir blessé des policiers. Une décision contestée par un syndicat.
Les policiers du syndicat Alliance à Carcassonne sont en colère. Dans un communiqué, ils contestent vivement une décision prise par le parquet de la ville.
Menaces de mort
Tout a commencé le 2 janvier, rue Voltaire, quand un groupe de jeune s’en est pris violemment à un automobiliste. Quand ils tentent d’intervenir, trois policiers sont blessés, l’automobiliste aussi. Deux hommes originaires de Carcassonne, âgés de 20 et 26 ans sont interpellés. Selon plusieurs sources, ils profèrent des menaces de mort à l’encontre des policiers. L’un d’eux menace de se faire sauter dans le commissariat.
Reportage : J.P. Laval, F. Guibal
Entendus par le parquet, les deux hommes ont été relâchés dans l'attente de leur jugement. Ils seront jugés pour « violences aggravées en réunion », le 17 juin devant le tribunal correctionnel.
« Comment est-il possible en janvier 2016 de tenir de tels propos ? D’avoir un tel profil, un individu multirécidiviste et sortir d’une garde à vue libre, avec une convocation en justice pour dans plusieurs mois. Cette décision de ne pas retenir au moins des menaces de mort (a minima) elle est incompréhensible et il y a de la colère. », estime David Leyraud, du Syndicat Alliance Police.
Sollicité, le procureur de Carcassonne n'a pas souhaité s'exprimer.