Après l'orage de grêle du 13 août dans l'Aude, de nombreux vignerons ont perdu la majorité de leur production. Le préfet s'est rendu dans des exploitations et a tenté de rassurer les professionnels.
À Fabrezan, dans l'Aude, l'heure est au bilan en compagnie de Christian Pouget, préfet de l'Aude. Le 13 août dernier, un violent orage de grêle a décimé les vignobles.
Les vignerons qui reçoivent la visite du préfet ont perdu 600 hectares de vignes, la moitié de leur production. Ils espèrent des aides de l'Etat.
On est jamais dédommagé à hauteur de la production que l'on devrait réaliser normalement. C'est très bien que l'on ait des aides bien sûr, ça permet de suvrivre.
Laurent Raux, président de la coopérative Terre d'expression.
Pour l'instant, le montant des aides n'est pas encore connu. "Sur la sécheresse, c'était une enveloppe de 9 millions d'euros, ce ne sont pas des petites sommes. Il faut voir comment cela se passe, cela nécessite un peu de travail et d'échanges au niveau national", explique Christian Pouget, Préfet de l'Aude.
Coup dur
À 25 km de là, sur une autre exploitation, à Moussan, 20 hectares de vignes sont touchés. "Cette vigne, on l'abandonne à cause de la sécheresse, et celle-ci a été grêlée" commente le vigneron.
Ce viticulteur va perdre la moitié de son chiffre d’affaires annuel. Un coup dur de plus. "En trois ans, on a pris le gel, la sécheresse et maintenant la grêle ! Si mon fils n'avait pas repris le vignoble, j'aurais arraché toutes les vignes et j'aurais arrêté car c'est trop compliqué", confie Alain Atienza, vigneron.
Son fils garde espoir. Il a investi 200 000 euros dans ce vignoble. "Dans le Languedoc-Roussilon, c'est la première économie. Si l'on s'en va, on va avoir des parcelles à l'abandon. En ce qui concerne les aides de l'Etat, je n'ai pas beaucoup d'espoir, j'attends de voir", conclut Alexis Atienza, vigneron.
Les vignerons espèrent une aide de l'Etat... en début d'année prochaine.