De Gilles Goujon à Franck Putelat, tous les chefs étoilés de l'Aude, soit une dizaine de grands cuisiniers, se mobilisent pour aider les sinistrés des inondations du 15 octobre 2018. Le 9 décembre, ils proposeront ensemble un menu de gala et espèrent lever au minimum 100.000 euros.
Retenez bien la date : le dimanche 9 décembre au soir, une dizaine de grands cuisiniers, soit tous les chefs étoilés de l'Aude, concocteront ensemble un menu unique au profit des sinistrés des inondations du 15 octobre 2018. Une initiative du Carcassonnais Franck Putelat, 2 étoiles au guide Michelin, dont les beaux-parents ont perdu leur maison de Puichéric :
Je me devais de faire quelque chose. On s'est vus avec Gilles Goujon [3 étoiles au Michelin pour son Auberge de Fontjoncouse, NDLR] et on s'est dit qu'il fallait faire un truc énorme, faire participer tout le monde.
Le savoir faire de Gilles Goujon au service des sinistrés
Gilles Goujon, déjà à l'origine d'une opération similaire l'an dernier au profit des sinistrés antillais des ouragans Irma et Mariah, a donc orchestré ce nouveau repas caritatif, qui coûtera 300 euros à chaque convive. Leur idée : inciter leurs fournisseurs, clients habituels et entreprises à réserver au moins 30 tables de 10 personnes, et pourquoi pas monter jusqu'à 50. Leur objectif : lever au minimum 100.000 euros.
La solidarité des fournisseurs
Pour l'occasion, la mairie de Carcassonne met à leur disposition la salle du Dôme, où aura lieu le repas. Franck Putelat précise que son personnel donnera une demi-journée de travail en signe de solidarité. La vaisselle et le nappage ont été offerts et des discussions sont en cours avec les vignerons de l'Aude. Pour le menu, chacun des chefs proposera un plat. Franck Putelat nous donne quelques indices :
Pour moi ce sera une Saint-Jacques et sa crème Dubarry au chou-fleur, avec un condiment marin : oeufs de harengs fumés ou caviar, je ne sais pas encore. Gilles Goujon s'occupe du dessert avec sa célèbre clémentine au sucre.
Une utilisation concertée des dons
Quant aux fonds récoltés, des discussions ont lieu actuellement avec le conseil départemental, le conseil régional et une association pour établir la manière dont ils seront utilisés.