La Fabrique des Arts de Carcassonne a signé un partenariat avec l'Académie des Beaux-Arts de Kiev. Depuis la rentrée, deux étudiantes ukrainiennes suivent ainsi les cours de la classe préparatoire des Beaux-Arts de la capitale audoise. Elle tentent de poursuivre leurs études alors que la guerre se poursuit dans leur pays.
Pour Anna, étudiante à Carcassonne, l'art est devenu un exil.
"C'est difficile de réaliser que mes amis et toute ma famille sont en Ukraine et qu'ils sont en danger", confie Anna Osadcha, étudiante en classe préparatoire à l'Ecole des Beaux-Arts de Carcassonne.
Loin des leurs et des bombes, mais entourées de leurs camarades, deux étudiantes ukrainiennes suivent les cours de classe préparatoire à l'Ecole des Beaux-Arts de Carcassonne.
"Cela doit être dur d'être éloignée de sa maison, mais à part ça, je ne sais pas trop, je n'ai pas eu envie de poser trop de questions", témoigne Damla Ogur, également étudiante en classe préparatoire.
Plus d'expression
Il leur a fallu franchir l'obstacle de la langue, mais aussi une réelle différence d'approche pédagogique. "On a des bases académiques très fortes, mais ici, on développe plus la créativité, c'est intéressant", poursuit Maria Babalarova.
Une confrontation source d'enrichissement mutuel pour les étudiants. "Au début, c'était un peu difficile pour les deux jeunes Ukrainiennes, mais maintenant elles disent 'Chez vous c'est beaucoup plus libre que chez nous, on peut s'exprimer plus facilement alors que chez nous c'est beaucoup plus rigoureux '" constate Alain Fabre, le directeur de l'école des Beaux-Arts de Carcassonne.
Un partenariat à été passé entre l'école des beaux-arts de Carcassonne et l'académie des beaux-arts de Kiev. La Fabrique des Arts accueillera un peintre ukrainien en résidence au printemps.