Le corps de Laure Kruger, une enseignante, avait été retrouvé en 2020 dans un conduit d’évacuation des eaux de pluie près de Peyriac-de-Mer, dans l'Aude. Son mari, jugé ce jeudi 26 septembre, a été condamné à 23 ans de réclusion criminelle.
Le mari d'une enseignante tuée à coups de couteau en 2020 dans l'Aude a été condamné jeudi à Carcassonne à 23 ans de réclusion criminelle, ont indiqué à l'AFP deux avocats présents au procès.
Billy Kruger, âgé de 54 ans, de nationalité américaine, vivait en Indonésie avec sa femme française, retrouvée morte le 24 juillet 2020. Il a reconnu l'avoir poignardée. Le couple franco-américain devait repartir en Indonésie après un séjour à Peyriac-de-Mer, où ils passaient quelques semaines chaque année. La victime, Laure Kruger, avait été découverte morte dans un conduit d'évacuation des eaux de pluie, à environ cent mètres de leur résidence secondaire, au sud de Narbonne.
Arrêté in extremis à l'aéroport
Le père de la victime, inquiet de ne pas avoir de nouvelles de sa fille et de son gendre qui devaient lui rendre visite à Carcassonne avant leur départ, avait contacté la mairie de Peyriac-de-Mer. Billy Kruger avait été arrêté in extremis dans la zone d'embarquement de l'aéroport de Toulouse.
L'avocat général avait requis une peine d'au moins 20 ans de réclusion, ont précisé Jean-Marc Darrigade, avocat de la défense, et Sacha Clary, l'un des conseils des parties civiles.
« Il n'y aura pas d'appel de la part de M. Kruger, qui accepte ce verdict », a déclaré Me Darrigade. « Le procès a permis une sorte de réconciliation au sein d'une famille brisée par le drame », a-t-il ajouté, estimant que « finalement, malgré la tragédie, le procès a apporté un peu d'apaisement aux parties civiles et une possibilité de reconstruction pour ces personnes dévastées par la douleur ».
Il a également affirmé que « c'est de la justice utile (...) puisque le condamné l'accepte, et que, semble-t-il, les parties civiles aussi ». Selon lui, « on peut dire que l'affaire a été bien jugée, même si cela a pris du temps : quatre ans après les faits (...) ce délai n'était pas vraiment nécessaire, car il était seul dans le box et avait reconnu les faits dès le premier jour ».
Écrit avec l'AFP.