Le Salon de l'agriculture débute samedi et dans l'Aude, les apiculteurs sont sur le départ. Derniers cartons et derniers préparatifs dans une miellerie. Le propriétaire s'absente pendant dix jours.
Phénomène rare en hiver, une ouvrière s'attèle à la tache, à l'image des apiculteurs, en pleine préparation du Salon de l'agriculture.
"Là, on est dans la cave à hydromel et on fait les deniers cartons qui vont partir à Paris. On réparti plus le travail sur le Salon de l’Agriculture. Il y a un peu moins de travail avec les abeilles, c'est l'hiver, elles ne sortent pas, elles sont en phase de repos", confie Edouard Davies, salarié de la miellerie des Clauses.
Vingt cartons d'hydromel, 500 kg de miel et 200 pains d'épices à destination du Salon de l'agriculture. Un rendez-vous incontournable, mais qui coûte cher.
"Il y a beaucoup de frais, il ne faut pas s’imaginer qu’on gagne des centaines et des millions d'euros sur le Salon de l'Agriculture. On y va pour la notoriété et pour le contact avec notre clientèle parisienne et les faire venir chez nous aussi, dans notre pays", confie Hélène Poloni, apicultrice, miellerie des Clauses.
40 % de volume en moins
Laurent en est à son 20eme salon, il sait parfaitement comment présenter son produit aux clients. Mais cette année, l'apiculteur profite de ce rendez-vous pour sensibiliser les visiteurs sur les changements climatiques.
"L'année dernière, on a eu des soucis de production, on a fait 40 % de moins en terme de volume, à cause des canicules. Quand la température monte à 40°, même si l'abeille peut l'encaisser, elle en souffre quand même et c'est surtout que la végétation, elle, se sèche", explique Laurent Poloni.
Des aléas climatiques qui ont un effet direct sur la production. Certains miels de fleurs pourraient même disparaitre.