Carole Delga, présidente PS de la région Occitanie, a organisé une journée de réflexion et de débats à Bram dans l'Aude avec diverses composantes de la gauche : écologistes, communistes et radicaux mais sans les Insoumis contre lesquels elle avait présenté des candidats aux dernières législatives.
1700 personnes environ ont répondu à l'appel d'une journée consacrée à des débats sociétaux et des tables rondes. Parmi les invités, le Parti communiste, les écologistes, des Radicaux de gauche. Tous les partis de la majorité en Occitanie, une union qui lui a permis d’être à la tête de la région.
Plusieurs ateliers
Les premières Rencontres de la Gauche ont proposé, ce matin, 5 ateliers sur le Climat, l’Education, le Travail, l’Europe et Citoyenneté, en présence d’un large panel de personnalités, tels que le climatologue Serge Zaka, l’explorateur Jean-Louis Etienne, le maire de Montpellier Michaël Delafosse, l’écrivain et économiste Jacques Attali, ou encore l’ancien député européen José Bové, le président du PRG Guillaume Lacroix...
En revanche aucun cadre du Parti socialiste n’était présent ce dimanche 25 septembre 2022 à Bram dans l'Aude. Les grands absents étant naturellement la France insoumise.
Lors de son discours, elle a déclaré : "C’est parce que nous voulons que la gauche, notre gauche, reprenne le chemin du travail, de la réflexion et des idées, qu’elle retrouve le sens du combat, afin de proposer un projet crédible et positif pour changer la vie, changer la marche du monde.
C’est en effet le rôle historique de la gauche de montrer un autre chemin, de bâtir cette alternative qui n’a jamais été aussi attendue en ce début du XXIe siècle.
Extrait du discours de Carole DelgaRencontres de la gauche à Bram (Aude)
Nous devons entamer ce travail dans un moment grave et complexe. Avec une guerre en Europe, le réchauffement climatique jamais ressenti comme cet été, l’inflation galopante et la crise énergétique en cours… Autant de questionnements et d’inquiétudes, qui génèrent un pessimisme collectif historique en France et en Europe."
Les choix politiques des élus de gauche
Carole Delga a rappelé son engagement, et celui des élus locaux de gauche, pour le pouvoir d'achat, le recrutement de médecins dans les déserts médicaux ou la création d’une filière hydrogène vert en Occitanie. Elle a pris l'exemple de la gratuité des transports voulue par Michaël Delafosse à Montpellier, le Pacte bas carbone de Martine Aubry à Lille, le minimum garanti pour les plus de 60 ans de Christophe Ferrari à Pont de Claix...
Dissidences
Carole Delga avait marqué son opposition au parti de Jean-Luc Mélenchon et à l'accord des formations de gauche conclu lors des dernières élections législatives en soutenant et présentant des candidats dissidents de la Nupes et ce, contre la volonté des cadres de son parti.
Elle aurait alors favorisé la victoire de députés RN et pour cela elle a créé une polémique au sein de la gauche.
Reconstruire la gauche
L’enjeu pour Carole Delga, avec ce rassemblement, c’est d’amorcer une reconstruction de la gauche malgré les divergences internes. Et ce, sans avoir à compter sur les Insoumis.
L’objectif est également d’affirmer son poids dans le paysage politique national et de montrer ses soutiens à quelques mois de l’élection du nouveau premier secrétaire du Parti socialiste.
Une nouvelle rencontre aura lieu le 22 octobre prochain en Bretagne.