Zones défavorisées : les élus et agriculteurs de La Piège, dans l’Aude, en appellent à Macron

A La Piège, dans l'Aude, le combat pour maintenir le secteur dans les zones défavorisées, permettant de recevoir des aides de l’UE, se poursuit. Élus et agriculteurs ont écrit au président pour lui faire part de la "détresse" du territoire.

Les élus et les agriculteurs de La Piège, un secteur de l’Aude exclu à ce jour de la nouvelle carte des "zones défavorisées", en appellent dimanche au président de la République, lui faisant part dans un courrier de leur "sentiment d'injustice".

"La détresse de ce territoire est immense. Le sentiment d'injustice n'a jamais été aussi fort", écrivent dans leur lettre à Emmanuel Macron l'éleveur Loïc Ambert et le maire de Cazalrenoux, Brice Asensio, représentant respectivement le Collectif "Pour que vive La Piège" et un collectif d'élus.

"La colère est en train de laisser la place à la révolte et ni vous ni nous ne voulons cela", poursuivent-ils.



La fin d’une aide européenne


Depuis plusieurs semaines, élus et agriculteurs du secteur manifestent leur désarroi devant le projet de nouvelle carte des zones défavorisées, demandée par l'UE et qui est appelée à remplacer au 1er janvier 2019 la carte actuelle qui date de 1976.

En étant exclus de la nouvelle carte, la cinquantaine d'éleveurs du secteur, aux confins de l’Aude et de l'Ariège, vont se voir privés d'une aide européenne, l'Indemnité compensatoire de handicaps naturels (ICHN) hors montagne.

"Mépris et arrogance"


Une délégation a été reçue vendredi au ministère de l'agriculture, selon M. Asensio, mais les conseillers du ministre "n'ont délivré que des informations partielles" sur les éléments qui ont conduit au déclassement de La Piège, assurent-ils dans leur courrier.

"Pire, le mépris et l'arrogance dont ils ont fait preuve nous interrogent sur leur conception d'égalité des territoires et de démocratie", dénoncent-ils.

Les deux collectifs demandent au président de leur fournir "l'intégralité des données chiffrées par commune" qui ont amené à les exclure de la carte des zones défavorisées.

Ils souhaitent qu’Emmanuel Macron demande "au ministre (de l'Agriculture) de venir sur place" et qu'il propose à la commission européenne, qui doit valider la nouvelle carte, "un critère permettant la réintégration des communes de la Piège et du Razès".

Dimanche, un "salon international de l'agriculture défavorisée" a été organisée à Fanjeaux, une des communes qui, symboliquement, en soutien aux éleveurs, s'était mise en vente sur le site le Bon Coin. Le salon a attiré quelque 3.500 personnes, dont de nombreux élus, selon M. Asensio.








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