Que faire du bois mort après un incendie ? Avec l'augmentation des besoins en combustible de la filière bois-énergie, les arbres détruits par le feu sont désormais valorisés. Une pratique que cherche à développer l'Office national des forêts (ONF). Exemple dans la commune de Moux dans l'Aude.

C'est ce qui s'appelle "faire feu de tout bois". Au sens premier du terme. A Moux dans l'Aude, les arbres morts sont broyés pour devenir du bois de chauffage. L’opération se poursuivra sur la commune  jusqu’à la fin du mois de janvier.

"Nous livrons des grosses chaufferies. Le camion qui va partir et est en train de charger partira vers Pierrelatte dans la Drôme", précise Bernard Philip directeur de l'entreprise Environnement bois-énergie.

Bois brûlé l'été dernier

Le 24 juillet 2021, un incendie ravageait plus d’une centaine d’hectares de forêt communale de Moux.

Le feu de forêt était parti d'un terre-plein central de l'autoroute A61 après qu'un automobiliste avait jeté un mégot. Il s'était rapidement propagé à la végétation environnante autour de Moux, sur le massif d'Alaric. 850 hectares de forêt avaient été ravagés.

Quelques jours plus tôt, le 3 juillet, 300 hectares de forêt avaient brûlé dans le massif de la Clape près de Narbonne. C’est une partie de ce bois brûlé il y a plus d’un an mais toujours sur place qui sera valorisé sous forme de bois énergie.

"On ne pourrait rien en faire d'autre que le transformer en plaquettes pour les chaufferies. On ne peut pas en faire des planches ni du papier. Il a perdu toutes ses fonctionsmécaniques", précise Bernard Philip directeur de la société Environnement bois-énergie 

Une ressource pour la commune

Des chênes verts, des pins d’Alep encore sur pied mais morts . Les besoins croissants en combustibles offrent à la commune la possibilité de vendre un bois perdu dont elle ne savait plus que faire. 

"On est contents qu'ils nous débarrassent de ce bois. Actuellement, sur la commune, on prévoit une retombée de 8000 euros", sourit Gérard Pioch, maire (SE) de Moux.

Ecologique

Plus de 2000 m3 de plaquettes seront commercialisés à partir des arbres brûlés à Moux . L’ONF tente de développer ce type d'opération. Elle présente un bénéfice écologique.

Ces arbres quand ils tombent au sol recréent du combustible et favorisent les risques d'incendies. Il faut donc les retirer le plus vite possible pour limiter ces risques.

Philippe Alzonne

Technicien forestier de l'ONF 

Seule limite à ce type chantier, l’afflux de bois morts provoqués par les incendies en Gironde cet été. Il monopolise aujourd'hui une grande partie des entrepreneurs.

Ecrit avec Eric Henry et Frédéric Guibal. 

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