Plusieurs litres de vin espagnol avaient, notamment été détruits lors d'une mobilisation des vignerons à la frontière catalane en octobre dernier. La Confédération espagnole des transports appelle les viticulteurs à ne pas occasionner de nouvelles dégradations lors de la manifestation prévue ce samedi à Narbonne dans l'Aude.
Sécheresse, hausse des charges, contraintes législatives, prix du vin qui stagnent, concurrence étrangère... Depuis plusieurs semaines, les vignerons d'Occitanie tirent la sonnette d'alarme concernant leurs conditions de travail. Pour faire valoir leurs revendications, les viticulteurs se sont donné rendez-vous devant la mairie de Narbonne ce samedi 25 novembre 2023, dès 14h30.
Si la manifestation inquiète les autorités locales, sur le qui-vive pour prévenir tout débordement, de l'autre côté de la frontière, les vignerons espagnols sont également à l'affût.
Se prémunir de nouvelles pertes
Déjà en octobre dernier, des viticulteurs occitans avaient mené une "opération surprise", consistant à épandre des cargaisons de vin sur la route, à la frontière catalane. Parmi les marchandises détruites : plusieurs litres de vin espagnol.
Pour éviter que de nouvelles "attaques" ne se reproduisent, la Confédération espagnole des transports (CETM) a demandé aux gouvernements limitrophes de se coordonner "pour renforcer la présence de la gendarmerie nationale française", afin d'empêcher un nouveau blocage des transports.
Dans un message confraternel, l'organisme appelle les vignerons français à ne pas nuire au transport des marchandises étrangères pour mener à bien leurs revendications. La CETM rappelle que ces destructions entraînent des pertes économiques pour les producteurs et les entreprises de transport, mais "mettent également en danger l'intégrité des conducteurs harcelés par les participants."