Il serait impossible de dire "à ce stade" si le trafic présumé de chevaux passés par des laboratoires scientifiques avant de se retrouver dans les assiettes, présente un risque sanitaire, a expliqué à l'AFP le ministre délégué à l'Agroalimentaire, Guillaume Garot.
"A ce stade, rien ne permet de dire qu'il y a un problème sanitaire", a déclaré le ministre. Par ailleurs, interrogé sur un lien éventuel entre ce trafic et un précédent révélé fin août, Guillaume Garot s'est refusé à établir toute corrélation. "C'est précisément,l'objet de l'enquête", a-t-il dit.
Enfin, selon lui, la stratégie mise en place à l'issue du scandale de l'hiver dernier, où de la viande de cheval s'était retrouvée, à cause d'une vaste fraude
dans des plats préparés censés contenir uniquement de la viande de boeuf, s'avère payante.
Les gendarmes ont déclenché tôt lundi une vaste opération dans 11 départements français dans le cadre d'une nouvelle enquête sur un trafic de viande de chevaux passés par des laboratoires scientifiques ou des centres équestres. Cette fois, les investigations menées par la section de recherches de Languedoc-Roussillon sous la conduite d'un juge de Marseille visent la commercialisation de viande de chevaux qui auraient auparavant servi à la recherche d'entreprises pharmaceutiques ou de laboratoires, ainsi que de chevaux de centres équestres qui se sont également retrouvés dans l'assiette du consommateur, a indiqué une source proche de l'enquête.
Peu auparavant, le ministre de la Consommation Benoît Hamon avait laissé entendre qu'il pourrait y avoir un problème sanitaire. "C'est différent (du scandale Spanghero, NDLR), là il pourrait s'agir d'un problème sanitaire", a-t-il dit sur RTL. Le scandale de l'hiver dernier portait uniquement sur une tromperie sur la marchandise, puisque du cheval remplacait du boeuf, mais jamais sur des questions sanitaires. Fin août, la filière viande avait aussi été ébranlée par un vaste trafic présumé en Europe de viande chevaline (3.000 chevaux concernés) impropre à la consommation.