Vendanges 2022 : un millésime très prometteur malgré la sécheresse pour les vins bio et nature

Pour nombre de vignerons qui travaillent leurs vins en biodynamie ou en nature, les vendanges sont déjà terminées en ce début du mois de septembre. En dépit des fortes chaleurs, qui accélèrent la maturation du raisin et qui les ont contraint à avancer les récoltes d'une à deux semaines, la récolte devrait être de bonne qualité.

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A Cascastel, petit village des Corbières situé un nord de Narbonne dans l'Aude, il n'a pas plu depuis la fin juin ! Et pourtant, chez les vignerons qui font du vin naturel, les vendanges sont plutôt satisfaisantes, voire très bonnes, comme chez Gilles Contrepois.

Ses 15 vendangeurs sont rentrés chez eux dimanche soir, une fois les vendanges terminées. Jamais dans ce domaine qui fait partie des pionniers du vin nature, on avait récolté aussi tôt.

"On a dû récolter fin août car sinon, avec la chaleur qui accélère la maturation, on allait manquer d’acidité. Là, le vin sera moins puissant en alcool mais il aura assez de fraîcheur" explique ce vigneron chez qui les vendanges s'effectuent toujours à la main.

Dans ce petit domaine, qui s'étend sur une dizaine d'hectares de terres pauvres et où l'on utilise aucun produit chimique, en moyenne, le rendement tourne autour des 12 hectolitres par hectare. Mais cette année, c'est la bonne surprise : malgré la canicule et la sécheresse, les vignes se sont montrées généreuses : le rendement est passé à 18 hl/ha !

L’an dernier, à cause du gel, la vigne était en repos forcé, elle avait peu donné. Et on ne sait jamais comment une vigne va se comporter après un épisode de gel, mais là, on dirait qu’elle a décidé de mettre les bouchées doubles !

Gilles Contrepois, vigneron audois

 

Récoltes prometteuses dans les Costières 

Même son de cloche chez les vignerons gardois qui travaillent en bio et/ou en biodynamie sur le terroir des Costières : là aussi, nombre d'entre eux ont terminé les vendanges avec environ dix jours d’avance par rapport à l’an passé.

"Cette année, les vendanges n'ont pas été une mince affaire car on n'était pas prêt ! Il fallait s'y mettre dès le 8 août !" confirme Julien Nowak, jeune vigneron installé en bio, qui vient de rentrer sa deuxième récolte.

Ce sera un super millésime malgré la sécheresse ! Mes vignes n'ont pas trop souffert car elles sont travaillées en bio depuis 1986, mon année de naissance.

Juline Nowak, vigneron à Vauvert, (Gard)

Selon ce passionné, qui s'est reconverti dans la viticulture en 2015, ce sont les vignes les plus jeunes qui ont le plus souffert. Et même si la pluie du 15 août a fait du bien aux plantes, pour les raisins, c'était trop tard pour que cette eau ait un effet notable.

Édouard Sentex, autre vigneron des Costières qui travaille en biodynamie depuis six ans, est plus mesuré dans son enthousiasme, d'autant que la sécheresse lui a mangé 20% de sa récolte.

"La maturité du raisin n’est pas homogène, il faut rester prudent. Mais de toutes façons, il fallait tout ramasser pour ne pas avoir de degré d’alcool trop fort", explique ce jeune vigneron qui attend encore avant de se prononcer sur le millésime 2022.

Vendanges en cours dans l'Hérault

Dans le département voisin de l'Hérault, les deux tiers des raisins ont été cueillis, il reste un tiers des parcelles à vendanger que ce soit en conventionnel, raisonné ou bio, selon Jérôme Despey, le président de la chambre d'agriculture de l'Hérault.

Ce sera une récolte très moyenne en dessous des 5 millions d'hectolitres. C'est lié au gel historique de l’an dernier mais aussi phénomène de grêle survenu dans l'est du département, en juin.

Jérôme Despey, viticulteur et président de la chambre d'agriculture de l'Hérault

Avec la sécheresse et la canicule, de nombreuses grappes de raisin arborent une peau très dure avec de petits grains peu juteux. "La récolte est très hétéroclite à cause des orages très localisés qui ont fait du bien comme du mal", affirme celui qui est aussi le secrétaire général de la FNSEA.

Une bonne nouvelle quand même : cette année au moins, il n'y a pas de soucis sanitaire particulier à signaler dans les parcelles.

Le millésime héraultais devrait être bon, mais il est trop tôt pour se prononcer : l'état des lieux sera dressé fin septembre par les professionnels de la filière, particulièrement nombreux dans ce département.

 

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