Il y a dix ans jour pour jour, Gérard Schivardi, maire de Mailhac une commune de l'Aude, partait à la conquête de l’Elysée. Aujourd’hui, alors que la course aux signatures vient de débuter, il revient sur la difficile collecte des parrainages.
Pour être présents au premier tour de la présidentielle, les candidats doivent recueillir 500 parrainages d’élus, majoritairement des maires. Mais la tâche n’est pas toujours facile. Une mission qui relève d’une véritable course de fond qui a débuté il y a quelques jours et qui s’achèvera le 17 mars.
Le reportage de Frédéric Guibal et Alexandre Grellier
Il y a dix ans, à la présidentielle de 2007, le maire de Mailhac dans l’Aude, Gérard Schivardi avait réussi le pari de récolter les 500 signatures.
Il était même le premier candidat à recueillir les 500 parrainages. Le fruit d'un long travail de terrain. Car dans les cinq années précédant l'élection, il avait sillonné la France et rencontré de nombreux maires. Mais aujourd'hui la tâche lui semble plus difficile encore. Il craint que les élus soient encore plus frileux, maintenant que les parrainages sont rendus publics.
Quelqu'un qui est dans un département de droite et qui va soutenir quelqu'un de gauche va réfléchir à deux fois, car l'année d'après il n'a plus de subventions c'est sûr.
En effet, en donnant leur parrainage certains élus peuvent avoir le sentiment d'être étiquetés, alors que d'autres redoutent la réaction des politiques s'ils ne parrainent pas quelqu'un de leur parti politique.