L'été dernier, 400 hectares de forêt avaient brûlé près de Mostuéjouls (Aveyron). Depuis décembre, les équipes de l'ONF, l'office national des forêts, sont sur place pour tenter de valoriser au maximum le bois mort.
Au mois d'août dernier, le feu avait tout ravagé. Un violent incendie qui s'était étendu plusieurs jours durant, en Aveyron, entre Gorges du Tarn et Causse de Sauveterre.
Des coupes pour valoriser le bois...
Six mois après, les dégâts sont toujours visibles. Près de Mostuéjouls, 400 hectares ont été parcourus par les flammes. C'est dans ce décor de science-fiction que s'activent, depuis décembre, les experts de l'ONF, l'office national des forêts.
"Sur les 400 hectares qui ont brûlé pendant l'incendie, un tiers serait exploitable en matière d'exploitation forestière et de valorisation économique", précise Guillaume Bessigneul, technicien territorial à l'ONF Aubrac-Causses. Au total, 10.000 m3 de pin sylvestre destiné au bois de palette ou aux plaquettes pour le chauffage pourraient être utilisés.
... et sécuriser les lieux
Après les incendies, les agents de l'Office national des forêts avaient estimé qu'il faudrait 60 à 100 ans pour retrouver la même forêt. Dans l'immédiat, les spécialistes s'affairent donc surtout à sécuriser les lieux, pour éviter des chutes d'arbre, et à tenter de limiter les risques sanitaires. La nature est encore loin de reprendre ses droits.
"Pour l'instant, l'étude propose surtout de laisser repousser pendant 3-4 ans, détaille François Artel, le responsable unité territoriale à l'ONF Aubras-Causses, et à partir de là on pourra commencer à interpréter les zones sur lesquelles il faudra peut-être faire des travaux de reconstruction".
Les coupes ont aussi révélé quelques trésors du passé, comme des traces de dolmens sur lesquelles la nature s'apprête à poursuivre son perpétuel mouvement.