Les directeurs d'Ehpad de l'agglomération de Rodez, les personnels de santé, les kinés et les infirmières, le CCAS lancent un appel au bénévolat pour aider les personnes âgées à être le moins perturbées possible par la Covid, et soulager le travail des soignants.
La deuxième vague est bien là, et fait craindre un retour à la situation du printemps. Dans les EHPAD, déjà fortement touchés en Aveyron le mois dernier, un appel au bénévolat est lancé pour soulager tout le monde, tant les pensionnaires que les soignants.
Coronavirus : un 17e décès à l'Ehpad Gloriande de Sévérac d'Aveyron https://t.co/rfsOQdscHn pic.twitter.com/MZqLgibIay
— France 3 Occitanie (Toulouse) (@France3MidiPy) September 29, 2020
Maintenir la mission relationnelle
Depuis le début de la pandémie, l'ordre est donné de donner les soins avant tout dans les maisons de retraite. Tous les événements, approches, moments de vie sociale ont été diminués, voire stoppés. Des moments très durs pour les pensionnaires, qui n'ont même pas pu voir leur famille durant de longs mois.Cette fois, les professionnels de santé ruthénois ont décidé d'agir pour maintenir la mission relationnelle. "La crise fait que le personnel est accaparé par les soins, admet Pierre Roux, délégué départemental de l'Association des directeurs de services aux personnes âgées (AD-PA). Pour que chaque résident puisse vivre et non se contenter d'exister, ces bénévoles apporteront un supplément d'âme dans leur quotidien."
Ces volontaires pourront par exemple "organiser des séances de lectures des journaux, aider pour les promenades dans le parc, ou tout simplement tenir la conversation aux résidents," ajoute-t-il.
Esprit de solidarité
Malgré une situation déjà tendue dans certains EHPAD, Francis Fournié, vice-président Centre communal d'action sociale (CCAS) de Rodez témoigne d'une solidarité exemplaire entre tous les concernés. "Aujourd'hui, une partie du personnel est manquante car contaminée, mais nous arrivons à combler les espaces par d'autres soignants qui viennent instinctivement d'autres établissements remplacer leurs collègues en arrêt.""Hors de question de se laisser dépasser !" assure Francis Fournié, même si la situation tend à se dégrader.
Cet élan de solidarité est d'ors et déjà entendu par certains professionnels de santé de l'agglomération. Sabine Ginestet est kinésithérapeute à Rodez, elle a répondu présent. "On a déjà l'habitude de travailler en EHPAD mais cette fois on a régulé la fréquence des interventions, de façon à limiter les risques de ramener le virus auprès des résidents, déclare-t-elle. On regarde quoi faire, quoi ramener au patient, comment prioriser les soins..."
Cet appel au bénévolat et à la solidarité a des chances de trouver écho parmi la population. Au premier semestre 2020, les dons aux associations ont bondi de 22 % selon le Baromètre de la générosité.