Des anciens salariés de la SAM à Viviez en Aveyron ont entamé une procédure devant le tribunal des prud'hommes pour contraindre Renault et leurs anciens employeurs chinois à leur verser des indemnités chômage plus importantes. Une procédure qui s'annonce très longue.
C'est un deuxième combat qui commence pour les anciens salariés de la SAM. 283 anciens employés réclament devant les prud'hommes de l'Aveyron le versement d'indemnités à la hauteur du préjudice subi.
En novembre 2021, la liquidation de la fonderie SAM était prononcée. 333 salariés perdaient leur emploi. Après 154 jours d'occupation de l'usine pour espérer une reprise, les salariés croisent désormais le fer sur le terrain judiciaire.
Une audience dans une salle de concert
En raison du nombre de plaignants, l'audience s'est déroulée dans la salle de l’Athyrium d’Onet-le-Château. De nombreuses personnes sont venues soutenir les salariés avant le début de ce premier rendez-vous devant la justice.
Les 283 anciens salariés de la SAM réclament le versement d'indemnités supplémentaires pour compenser leur perte d'emploi.
Ils ont plié une boîte avec plus de 300 salariés dans le bassin industriel où on vit. C'est des dégâts. On est juste là pour réclamer justice.
Un ancien salarié de la SAM
Une procédure longue
La procédure devrait durer 10 mois car les juges examinent de façon individuelle chaque demande selon l'âge, l'expérience et la fonction des salariés. Si les ex SAM ont déjà reçu une indemnité de licenciement, la difficulté de retrouver du travail dans un bassin d'emplois sinistré représente, selon eux, un dommage à part entière.
Renault et les anciens propriétaires chinois de la fonderie sont très clairement responsables. Ils ont souhaité rayer l'entreprise de la carte et impacter tout un territoire. Donc, ils doivent payer.
David Gistau, délégué CGT
Les salariés vont devoir faire preuve de patience. La prochaine audience est programmée en février 2024.
(Avec Régis Cothias et Clément Alet)