Les salariés de la SAM bloquent l'entrée de leur usine, ce jeudi matin, pour protester contre l'unique offre de reprise qui prévoit la suppression de nombreux emplois. L'entreprise de métallurgie, dont l'unique client ou presque est Renault, a été placée en redressement judiciaire en 2020,.
C'est l'impasse pour les salariés de la SAM, à Viviez, en Aveyron.
A l'occasion de la journée nationale contre les fermetures des fonderies françaises, ils bloquent l'entrée de leur usine, depuis 5 heures ce jeudi matin. Avant de commencer une opération de tractage à quelques mètres du site, sur l'axe Figeac-Rodez.
Un plan B ?
L'entreprise de métallurgie aveyronnaise a été placée en redressement judiciaire en 2020 et l'unique offre de reprise actuelle prévoit toujours plus de 200 licenciements. Mais pour les représentants du personnel, tout n'a pas été mis sur la table. Ils l'ont redit il y a deux jours encore, lors d'une visio-conférence avec la ministre de l'industrie, Agnès Pannier-Runacher et des élus locaux. Selon eux, d'autres offres de reprise auraient pu être déposées si le chiffre d'affaire promis par Renault et les aides financières de l'Etat avaient été connus.
Les salariés et leurs représentants, soutenus par des élus de la région, plaident pour attendre une nouvelle proposition de reprise. Ils refusent la fatalité de cet unique repreneur, CIE Automotive, qui propose de reprendre 150 à 175 salariés, pour un chiffre d'affaire de 40 millions d'euros.
Une offre dont on devrait savoir aujourd'hui si CIE Automotive la confirme ou non.
Actuellement, la SAM, dont le client quasi unique est le constructeur automobile Renault, compte 365 salariés. Les perspectives de licenciements sont une source d'inquiétude importante dans un bassin déjà fragilisé par l'annonce de la suppression de 750 postes à l'usine Bosh de Rodez.