Café solidaire et rassemblement devant la sous-préfecture : ce jeudi 23 décembre marque une nouvelle étape dans les manifestations de soutien aux salariés de la SAM, avant la soirée de Noël dans l'usine.
Pas un jour - ou presque - sans que le soutien aux salariés de la SAM ne se manifeste, dans le département de l'Aveyron.
Suite à la liquidation judiciaire de cette fonderie, 333 salariés ont reçu leurs lettres de licenciement. Et occupent actuellement l'usine.
A Villefranche-de-Rouergue, pour informer la population et exprimer leur solidarité, les militants de l'union locale de la CGT organisent un café solidaire, ce jeudi matin, devant leur local. "Il y a des gens qui s'arrêtent", explique Quentin Leyrat, le secrétaire de l'UL CGT. "C'est l'occasion de parler de ce dossier. Certains habitants ne sont pas au courant donc nous leur expliquons le rôle de l'Etat, et celui de Renault".
Nous expliquons aux passants que les salariés de la SAM vont passer Noël dans leur usine. Est-ce qu'ils trouvent ça normal ? Non.
Quentin Leyrat, secrétaire Union Locale CGT
Toujours ce jeudi, à 14h30, un rassemblement est organisé devant la sous-préfecture de Villefranche-de-Rouergue, à l'appel de l'Union Locale CGT. "De la solidarité, on passe à l'action", déclare Quentin Leyrat. "On veut montrer au représentant de l'Etat notre mécontentement au sujet de la gestion de ce dossier. Montrer aussi notre souhait d'un avenir industriel sur le bassin".
Pendant ce temps, les salariés de la SAM reçoivent ce matin une délégation d'anciens ouvriers de Molex, cette usine de Villemur-sur-Tarn sacrifiée par son propriétaire américain en 2009, après des mois de lutte exemplaire des salariés.
Un autre dossier industriel, une autre histoire mais bien des similitudes avec le dossier de la SAM. Jusqu'à ce réveillon de Noël que les SAM s'apprêtent à passer dans leur usine. Treize ans exactement après celui des Molex...