Les 35 salariés de l'ex-SOPAVE à Viviez doivent être licenciés en juin prochain. En pleine négociation avec leur patron, le groupe Suez, ils débrayent tous les jours pendant deux heures. Un repreneur se serait manifesté.
L'audit confirme la mauvaise gestion de Suez
Un audit a été commandité et ses résultats ont été récemment publiés. Il semblerait que les craintes des salariés soient confirmées. La direction n'aurait pas su faire le business plan correct pour sortir l'entreprise de l'ornière.
Débrayage
Depuis plusieurs jours, les salariés de l'ex-SOPAVE débrayaient quotidiennement pendant une heure. Depuis peu, c'est durant deux heures qu'ils cessent le travail.Selon Maxime Boutin, le délégué syndical CGT, l'audit confirme "ce que nous avons toujours dit, Suez a mal géré."
C'est en juin 2018 que l'entreprise doit cesser toute activité.
Depuis 2010, cette société est devenue une filiale de Suez. Elle s'appelle désormais SRPVA (Suez recyclage valorisation plastique Aveyron). Elle compte aujourd'hui 37 salariés. L'entreprise avait été créée en 1986 dans le cadre de la reconversion industrielle du bassin. A l'époque, elle comptait une centaine de salariés;
Impacté par le marché chinois
A partir de plastiques agricoles recyclés, l'entreprise fabriquait des granulés qui, ensuite, étaient transformés en sac-poubelles. Ces sacs étaient vendus aux collectivités locales.Mais la Chine a bloqué toute importation de plastique à recycler ce qui a entraîné en Europe la création d'entreprises recyclant du plastique propre, à la différence du plastique sale des agriculteurs , souillé de terre.
Transformer du plastique sale coûte plus cher que transformer du plastique propre. Conséquence : les granulés puis les sacs produits par la SOPAVE n'étaient plus concurrentiels et l'entreprise était annuellement en déficit.
Un repreneur se serait manifesté
Les salariés ont appris que depuis quelques jours une entreprise française implantée localement était intéressée pour reprendre l'ancienne SOPAVE mais nul ne sait à quelles conditions. Les salariés restent prudents.