Un poulailler collectif a vu le jour en septembre, dans le parc de la Victoire, à Millau, dans le sud Aveyron. Dix familles en assument la charge à tour de rôle. Eco-Cotte a trois fonctions : réduire les déchets organiques des ménages, leur coût et créer du lien social.
Depuis le début du mois de septembre, ça caquette dur dans le parc de la Victoire, à Millau. C'est là en effet qu' a été installé le poulailler collectif baptisé Eco-Cotte. Il devait voir le jour plus tôt mais la crise sanitaire avait ralenti le projet. Le voilà debout, avec en son sein, dix poules.
Dix, c'est aussi le nombre de familles retenues pour en assumer la charge. A tour de rôle, et pendant une semaine complète, elles doivent nourrir les poules, nettoyer l'enclos, et bien sûr, ramasser, dater et distribuer les oeufs à toutes les familles associées. En guise de nourriture pour les poulettes, les déchets organiques des ménages.
Car l'objectif d'Eco-Cotte, c'est celui-là : réduire le volume de ces déchets organiques et leur coût. "Les avantages, c'est de venir faire une petite promenade", explique Nicolas Dondrille, membre de l'association Eco'cotte, "donner tous les restes, des choses que l'on ne mange pas et dont les poules vont se régaler, profiter de bons oeufs".
C'est chouette. C'est vraiment une école de la vie !
Ce projet instructif et écologique a été élaboré par la jeune chambre économique de Millau. "Cela permet de réduire les déchets mais aussi les coûts de transport liés à leur traitement et cela permet aussi de créer du lien social autour du projet et notamment d'impliquer plusieurs générations, des familles ou des personnes âgées isolées", explique Emmanuel Turpin, directeur du projet Jeune chambre économique de Millau.
Fort de son succès, Eco-Cotte pourrait servir de modèle à d'autres collectivités, comme par exemple les villes de Rouen et Béziers.