Epidémie de "langue bleue" : des foyers détectés dans l'Aveyron et le Tarn font trembler les éleveurs

Depuis août 2023, une recrudescence inquiétante de la fièvre catarrhale ovine (FCO), communément appelée "langue bleue", sévit dans le sud du Massif Central, en particulier en Aveyron. Les rapports font état de treize foyers détectés dans le département voisin du Tarn.

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Depuis août 2023, une augmentation des cas cliniques de "langue bleue" (fièvre catarrhale ovine - FCO) a été observée dans le sud du Massif Central, en particulier en Aveyron. Selon la Dépêche du Midi, des cas auraient été également observés dans le département voisin du Tarn. Treize foyers y auraient ainsi été détectés. En 2020, les Hautes-Pyrénées avaient été touchées par la maladie.

La FCO est une maladie virale touchant les ruminants, ovins comme bovins. Elle est transmise par des moucherons piqueurs (Culicoïdes). Les symptômes chez les animaux comprennent hyperthermie, difficultés de locomotion, ulcérations buccales et hypersalivation.

La sévérité de la maladie est fonction de l’espèce animale infectée. Les symptômes les plus graves touchent les ovins, provoquant perte de poids, chute de la production de laine et mortalité. Chez les ovins très sensibles, la morbidité peut atteindre 100%. La mortalité varie entre 2 et 30% en moyenne mais peut aller jusqu’à 70% selon l'Organisation mondiale de la santé animale.

La vaccination non obligatoire

La réglementation actuelle impose une surveillance de la FCO, la déclaration des suspicions et des foyers, ainsi que des restrictions sur les mouvements d'animaux vers des pays européens et hors Europe. Plusieurs acteurs, dont les Groupements de Défense Sanitaire, les vétérinaires, les laboratoires d'analyses et les éleveurs, assurent la surveillance sanitaire des troupeaux.

En cas de suspicion de FCO, les éleveurs sont encouragés à contacter leur vétérinaire pour des analyses de confirmation et une déclaration, si nécessaire. Bien que la vaccination ne soit pas obligatoire, elle est recommandée pour la protection des troupeaux, surtout en cas de mouvements internationaux d'animaux.

De plus, la désinsectisation des troupeaux, en éliminant les moucherons vecteurs de la maladie, est recommandée, en particulier lors de déplacements d'animaux tels que foires ou concours. Il est également conseillé de nettoyer et désinsectiser les moyens de transport avant le chargement des animaux.

La maladie n'affecte pas les êtres humains et n'altère pas la qualité des produits alimentaires d'origine animale.

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